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Le meilleur marqueur de l’histoire en EuroLeague de chaque club

Juan-Carlos Navarro et Vassilis Spanoulis, meilleurs marqueurs du Barça et de l'Olympiakos (crédits photo : Olympiacos BC)

Qui est le joueur qui a mis le plus de points en EuroLeague pour votre équipe ? Retrouvez les leaders all-time dans la compétition reine du Vieux Continent, club par club.

En NBA, tout le monde sait qui est le meilleur marqueur pour chaque franchise. Mais en EuroLeague, personne ne connait ces leaders historiques. Alors on a fouillé dans toutes les archives, et on a passé en revue chaque joueur qui a un jour mis un ballon dans un panier sur un parquet d’EuroLeague sous un certain maillot. Maintenant, découvrez qui est le meilleur marqueur de l’histoire en EuroLeague, pour chaque club.

NB : Nous avons pris les meilleurs marqueurs de l’EuroLeague dans sa version moderne, c’est-à-dire à partir de septembre 2000. Les points inscrits avant cette date ne sont donc pas comptabilisés (les stats n’étant pas disponibles)

NB2 : Le changement de formule en 2016 a forcément avantagé les scoreurs. Une saison d’EuroLeague comptait un vingtaine de matchs en moyenne auparavant. Avec l’introduction de la poule unique et de la saison régulière, on dépasse la trentaine. Autant d’occasions supplémentaires de faire grimper le compteur.

Paris Basketball :

TJ Shorts à 704 points

(2024-2025)

Il a été, et restera, la première star de Paris en EuroLeague. Celui qui a fait changer de dimension le jeune club, de l’EuroCup aux Playoffs d’EuroLeague. Le visage de ce groupe magnifique qui a fait vibrer l’Adidas Arena et qui a choqué toute l’Europe. Une saison – calibre MVP – a donc suffi à le faire rentrer dans l’histoire du club de la capitale. Une seule petite saison pour dépasser la barre des 700 points, tous les scoreurs n’ont pas ce talent. TJ Shorts, à jamais le premier scoreur du Paris Basket en EuroLeague.

Suivent Nadir Hifi à 574 points et Tyson Ward à 418 points.

L’indéfendable TJ Shorts (crédits photo : EuroLeague)

ALBA Berlin :

Johannes Thiemann à 1 088 points

(2019-2024)

Avant que l’Alba Berlin ne quitte définitivement l’EuroLeague, un dernier hommage à ceux qui ont porté ce maillot avec courage malgré les galères. En plus de la médaille du mérite, Johannes Thiemann hérite du titre officieux de meilleur marqueur de l’histoire en EuroLeague en ce qui concerne le club de la capitale allemande. Cinq saisons marquantes avant de s’envoler au Japon. Cinq saisons pour un record qui n’est pas prêt d’être effacé, donc…

Suivent Luke Sikma à 1 063 points (entre 2019 et 2023), Maodo Lô à 998 points (entre 2020 et 2023).

Partizan Belgrade :

Dusan Kecman à 1 092 points

(2002-2004, 2006-2008, 2009-2012)

L’histoire du Partizan avec l’EuroLeague est complexe, faite d’aller-retour avec l’EuroCup. Dans ces échanges entre C2 et compétition reine, c’est le local Dusan Kecman qui a su marqué l’histoire du club par sa longévité. L’arrière-ailier a passé sept saisons au Partizan, réparties entre 2002 et 2012. Suffisant pour dépasser le millier, que Kevin Punter atteindra lui-aussi (1 014 points entre 2022 et 2024), sans toutefois parvenir à prendre la première place avant de partir au Barça.

Virtus Bologne :

Tornike Shengelia à 1 135 points

(2022-)

Club majeur du début des années 2000, la Virtus a ensuite disparu de la carte de l’EuroLeague de 2003 à 2022. Depuis ce retour en C1, le Géorgien a été le pilier de l’équipe. Sur les trois saisons, Tornike a planté plus d’un millier de points, avec notamment un début de campagne 2023-2024 calibre MVP, lorsque le Banchi-ball faisait briller Bologne. Suit la gachette Belinelli à 932 points et notre Frenchy Isaïa à 801 unités. Pour citer des noms de l’âge d’or bolognais : Manu Ginobili pointe à 679, et notre roi Rigaudeau à quelques 562.

ASVEL :

David Lighty à 1 216 points

(2019-)

Lorsque l’ASVEL fait son grand retour en EuroLeague en 2019, David Lighty est déjà un pilier du vestiaire villeurbannais. Aujourd’hui, il est une légende du club, avec plus de 150 apparitions sur la plus grande scène européenne. Son leadership, sa défense, son sourire… la lumière de l’ASVEL n’a pas marqué le Rhône que par ses points. Au top de sa carrière, Lighty était celui qui faisait même saliver l’Olympiakos.

Suivent le maestro Nando De Colo à 1 024 points (depuis 2022), et le capitaine Kahudi à 802 (depuis 2019).

David Lighty traverse les saisons avec l’ASVEL (crédits photo : EuroLeague)

Etoile Rouge de Belgrade :

Luka Mitrovic à 1 290 points

(2013-2017, 2018-2020, 2021-)

Malgré des parenthèses à Bamberg en 2017-2018 et à Podgorica en 2020-2021, Luka Mitrovic a tout connu à l’Etoile Rouge. Présent à Belgrade depuis 2012, il a contribué à ramené le club d’EuroCup à EuroLeague, avant de défendre ses couleurs dans la compétition reine jusqu’à aujourd’hui. Il n’a jamais été le meilleur scoreur de l’équipe, mais sa fidélité l’inscrit donc dans l’histoire de l’institution serbe. Avant d’entamer sa neuvième saison avec l’Etoile Rouge, Mitrovic pointe ainsi à 1 290 points.

Suivent (de très près) Olgnjen Dobric avec 1 264 points, Nemanja Nedovic à 1 036 et Nikola Kalinic à 940.

Olimpia Milano :

Shavon Shields à 1 682 points

(2020-)

C’est que le bouclier commence à se faire un sacré nom à Milan. Shavon Shields a bouclé sa cinquième saison en Lombardie, avec, comme toujours, ce rôle de leader offensif. Il a connu la joie d’un Final Four pour sa première campagne avec l’Olimpia, puis les playoffs l’année suivante, avant de connaître la chute du club. Il n’est pas celui qui fait le plus parler de lui, mais sa régularité et son adresse diabolique derrière l’arc fait de lui l’un des meilleurs de la ligue à son poste.

Suivent Vladimir Micov à 1 232 points (2017- 2021), Nicolo Melli à 1 152 (2010-2015 puis 2021-2024) et Sergio Rodriguez à 1 008 (2019-2022).

Maccabi Tel-Aviv :

Scottie Wilbekin à 1801 points

(2018-2022)

Ce n’est pas le plus grand nom de l’histoire du club-nation, mais c’est celui qui a le plus scoré en EuroLeague depuis 2000. Voilà. La folle gachette a passé quatre saisons à Tel-Aviv, toutes pleine de buckets avec des moyennes impressionantes (presque 15 points par match). Encore une fois, ce n’était pas la période la plus glorieuse du Maccabi, mais un panier c’est un panier. Pour en revenir à de plus grandes heures de l’histoire du club, citons Nikola Vujcic (1 730 points de 2001 à 2008) et Devin Smith (1 485 points entre 2011 et 2017), respectivement deuxième et troisième du classement. Le fabuleux Anthony Parker, lui, arrive en quatrième position avec 1 467 unités scorées entre 2001 et 2006.

Vladimir Lucic a construit sa légende à Munich (crédits photo : Bayern Munich Basketball)

Bayern Munich :

Vladimir Lucic à 1 818 points

(2018-)

C’est le visage du Bayern depuis que le club est en EuroLeague. Capitaine exemplaire et pendant longtemps leader offensif et clutch-guy de service, Vladimir Lucic a construit sa légende à Munich. En Bavière depuis 2018, l’ailier serbe a complété sa septième saison avec le club. De quoi frôler la barre des 2 000 points sous la tunique bavaroise. Pour le moment.

Suit Carsen Edwards avec 1 103 points en deux petites saisons (depuis 2023).

Baskonia :

Luis Scola à 2 054 points

(2000-2007)

Un monument de l’EuroLeague. Voilà ce qu’est Luis Scola. Et l’EuroLeague, c’est avec Baskonia qu’il l’a marquée, ou plutôt le Tau Ceramica de l’époque, où il a disputé sept saisons, avec notamment deux finales à la clé. Formidable scoreur, l’Argentin a même été le meilleur marqueur de l’histoire de toute la ligue pendant un temps, entre mars et novembre 2007.  Ça n’a pas duré longtemps mais c’est pour donner une idée du niveau.

Suivent Tornike Shengelia à 1 691 points (entre 2014 et 2020), et Markus Howard à 1 616 points (depuis 2022), qui pourrait tenter de le dépasser prochainement. L’entraîneur du Paris Basketball, Tiago Splitter, lui, pointe à 1 436 unités (2003-2010).

Panathinaïkos :

Dimitris Diamantidis à 2 495 points

(2004-2016)

Qui dit club mythique dit joueur mythique. Triple champion de l’épreuve, double MVP du Final Four, MVP en 2011, … on ne présente plus monsieur Dimitris Diamantidis. Arrivée de Salonique en 2004, l’arrière a ensuite consacré toute sa carrière au Pana. Douze saisons où le Diamant a tout fait, tout gagné, tout marqué. Les esprits et l’histoire surtout. Il fallait au moins une légende comme lui pour avoir son nom tout en haut du panthéon d’un club comme le Pana.

Suivent Mike Batiste à 2 210 points (2003-2012 et 2013-2014) et les jeunes années de Nick Calathes à 2 122 (2009-2012 puis 2015-2020).

Dimitris Diamantidis a tout gagné avec le Panathinaïkos (crédits photo : EuroLeague)

Monaco :

Mike James à 2 580 points

(2021-)

Il a mis Monaco sur la carte de l’EuroLeague. Lorsque le club de la Principauté débarque dans la compétition reine en 2021, il tient sa première star en la personne de Mike James. Et quelle star ! Ni plus ni moins que le futur meilleur marqueur de l’histoire. Un scoreur fou, qui emmènera cette si jeune Roca Team jusqu’en finale de l’EuroLeague. En attendant le graal ?

Suivent – d’assez loin – Elie Okobo à 1 359 points (2022-) et Donatas Motiejunas à 1 246 (2021-).

Fenerbahçe :

Jan Vesely à 2 590 points

(2014-2022)

Il a connu l’arrivée au sommet du Fenerbahçe. Point d’ancrage de ce groupe de légende coaché par Zeljko Obradovic, avec Bogdanovic, Datome, Udoh, Sloukas, etc., il remporte le premier titre de l’histoire du Fener en 2017. Derrière, il poursuit l’aventure avec le club stambouliote, trustant les Final Four, et s’offrant même un trophée de MVP en 2019. Bref, il a tout gagné avec le Fener, et en est même le meilleur marqueur en EuroLeague.

Dommage pour Marko Guduric, fraîchement titré, qui pointait à 2 317 unités (2017-2025) et qui aurait pu ravir la première place all-time chez les Jaune et Bleu, mais l’arrirère serbe devrait quitter Istanbul cet été.

Zalgiris Kaunas :

Paulius Jankunas à 3 010 points

(2003-2009, 2010-2022)

On rentre dans le cercle très fermé de ceux qui ont inscrit 3 000 points sous un seul et même maillot. Et les Lituaniens de Kaunas accouchent de ce genre de légende. A l’exception d’une pige au Khimki Moscou en 2009-2010, Paulius Jankunas a consacré sa vie de joueur au Zalgiris. L’ailier a traversé ce siècle sous la tunique verte, et a tout connu avec le club : du départ en retraite d’Arvydas Sabonis en 2005 au Final Four en 2018. Un Final Four joué sous les ordres de Sarunas Jasikevicius, que Jankunas avait d’ailleurs eu comme coéquipier quelques années plus tôt… Bref, une sacré carrière tout de même.

Suivent le capitaine actuel, Edgaras Ulanovas, qui continue de s’approcher de la légende (2 370 points depuis 2014), et Arturas Milaknis à 1 841 unités (entre 2007 et 2022).

Anadolu Efes :

Shane Larkin à 3 212 points

(2018-)

Shane Larkin a construit sa légende à l’Anadolu. L’Anadolu a construit son palmarès avec Shane Larkin. Impossible de dissocier les deux. Il est l’un des visages du back-to-back de 2021 et 2022, et a longtemps été l’un des tout meilleurs scoreurs de la ligue, avec notamment une pointe à 49 points sur un match, un record à l’époque. Aujourd’hui capitaine de l’équipe, il continue gentiment d’écrire l’histoire du club, année après année.

Suivent son compère d’antan Vasilije Micic à 2 590 points (entre 2018 et 2023), et notre frenchy Rodrigue Beaubois à 2 233 puntos (depuis 2018).

Olympiakos :

Vassilis Spanoulis à 3 552 points

(2010-2021)

Lorsque Vassilis Spanoulis quitte le Panathinaïkos, avec lequel il a été champion, pour rejoindre l’ennemi juré de l’Olympiakos, personne ne comprend. Onze ans, deux titres, un trophée de MVP, et un statut de meilleur marqueur de l’histoire de l’EuroLeague plus tard, il en ressort comme le GOAT. Et pas seulement comme le GOAT de l’Olympiakos… Au Pirée, Kill Bill a écrit une légende comme on en écrit rarement.

Suivent son fidèle lieutenant Georgios Printezis à 3 380 points (entre 2002 et 2009, puis entre 2011 et 2022) et l’actuel capitaine Kostas Papanikolaou à 2 591 (entre 2009 et 2013, et depuis 2014).

Vassilis Spanoulis était devenu le meilleur marqueur de l’EuroLeague sous le maillot de l’Olympiakos, dépassant un certain… (crédits photo : EuroLeague)

Barcelone :

Juan-Carlos Navarro à 4 152 points

(2000-2018)

L’un des plus grands scoreurs de tous les temps en EuroLeague. Une compétition dont il a longtemps été le meilleur marqueur, avant que Spanoulis ne reprenne le trône en 2020. Un soir de 2017, la « Bomba » devenait le premier homme à dépasser les 4 000 points. Et tout ça sous un seul et même maillot, chapeau l’artiste. Double champion sous la tunique catalane, il a aussi été nommé MVP en 2009. Bref, Juan-Ca, c’est le Barça. Encore aujourd’hui d’ailleurs puisqu’il en occupe le poste de General Manager pour le plus grand bonheur (ou pas) des fans catalans.

Suivent – de très loin – Ante Tomic à 2 352 points (entre 2012 et 2020) et Nikola Mirotic à 2 136 (entre 2019 et 2023).

Real Madrid :

Sergio Llull à 4 216 points

(depuis 2007)

Et dire que ce n’est même pas encore fini… A 37 ans, Sergio Llull continue de marquer l’histoire du Real Madrid, et celle de l’EuroLeague avec. L’Espagnol est donc l’homme qui a le plus marqué avec un seul club, et le compteur peut encore grimper alors qu’il entamera sa 19ème saison en octobre. Sergio Llull sous le maillot du Real, c’est trois titres de champion d’Europe dont un shoot de légende, et un titre de MVP. Et une aura qui va bien au-delà des chiffres.

Suivent Felipe Reyes à 2 934 points (entre 2004 et 2021), Rudy Fernandez à 2 737 (entre 2011 et 2024) et Walter Tavares à 2 610 (depuis 2017).

Sergio Llull, plus de 4 000 points dont certain très importants… (crédits photo : getty image)

Bonus. CSKA Moscou :

Nando De Colo à 2 496 points

(2014-2019)

Bien que suspendu depuis 2022, le CSKA est un incontournable du paysage du basket européen. Et en plus c’est un français qui est tout en haut ! C’est à Moscou que Nando est devenu Nando avec cinq saisons bien pleines. Avec deux titres, il a aussi offert à la France le premier trophée de MVP d’EuroLeague.

Suivent Milos Teodosic à 2 142 points (entre 2011 et 2017) et Will Clyburn  à 1 674 (entre 2017 et 2022).

Raphaël Habrard

Journaliste pour EuroLeague France et chroniqueur pour Basket le Mag. Fan de l'Olympiakos et de Mathias Lessort. Fan de l'Asvel et des clubs français qui marchent bien en EuroLeague. T'façon le basket c'est de l'art.

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