Step by step. Après avoir atteint la finale pour la première fois de son histoire, Monaco ne raflera pas tout d’un coup et laisse le titre suprême aux Fenerbahçe. La consécration attendra encore, l’apprentissage continue pour la Roca Team qui ressort la tête haute de ce Final Four.
Si proche, si loin,… Jamais décrochée dans cette finale, la Roca Team n’a pour autant jamais pris le contrôle lorsque l’odeur du titre approchait. Il manque donc encore quelque chose à cette équipe pour soulever le plus prestigieux trophée du basket européen. L’apprentissage de l’AS Monaco continue. Une année de plus au moins.
Pourtant tout commençait de la meilleure des manières. Une Roca Team concentrée débarquait dans cette finale. Un Mike James appliqué qui rentrait ses premiers shoots, un Alpha Diallo au niveau stratosphérique qui est le sien sur la fin de saison, une défense aggressive … Tout roulait, et l’avantage de cette finale était monégasque. Diallo se permettait même de faire danser Nicolo Melli pour porter l’écart à +9 à 4 minutes de la mi-temps, calmant les ardeurs des fans jaune et bleu dans la salle.
Et puis tout s’est écroulé. Sur ces 4 minutes qui précédent la rentrée aux vestiaires, le Fener assène un 12-1 violent, à l’image du dunk et du and-one de Devon Hall qui font repasser les Stambouliotes en tête au buzzer. Sur ces 4 minutes, Monaco n’a pas mis un seul panier dans le jeu, et quittait le parquet mené. Premier passage à vide.
LA LÉGENDE SARUNAS JASIKEVICIUS
Et le Fener revenait avec les mêmes intentions en seconde période, pour prendre le dessus mais à force de caractère, la Roca Team tentait de sortir la tête de l’eau. En vain, car les Monégasques vivaient un deuxième passage à vide fatal dans le quatrième quart. Marquer devenait quasi mission impossible, l’EuroLeague filait entre les doits de Mike James et ses coéquipiers. A 2’30 de la fin, l’exclusion de Baldwin, pour une deuxième faute anti-sportive, pouvait peut-être relancer les espoirs, d’autant que Strazel réduisait l’écart à 5 petites unités d’un shoot dans le corner. Mais Guduric se chargeait de conclure l’affaire par un tir primé sur la tête de Theis.
Le Fener s’offre une deuxième couronne continentale, et égale par-là le rival de l’Anadolu Efes. Sarunas entre dans la légende avec ce cinquième titre personnel, et le premier en tant que coach. Maillot ou costard, le Lituanien a donc tout gagné du basket européen.
De même que le Panathinaïkos l’an dernier, ce Fener parvient à remporter le titre, neuf mois après avoir complètement changé de visage au mercato. Baldwin, Colson, Hall, Melli, Birch, sans oublier McCollum arrivé en cours de saison, ont donc su entourer Nigel Hayes-Davis et Marko Guduric. Un pari gagnant, le Fenerbahçe est champion d’Europe 2025. Mérité après un Final Four de très haute volée.
La Roca Team doit s’incliner. Autour de Diallo et Blossomgame, trop d’hommes sont passés à côté ce soir, pour espérer toucher le graal. Les regrets sont pour Monaco. Des regrets qu’on espère provisoires et non éternels.
