Web Design

Your content goes here. Edit or remove this text inline.

Logo Design

Your content goes here. Edit or remove this text inline.

Web Development

Your content goes here. Edit or remove this text inline.

White Labeling

Your content goes here. Edit or remove this text inline.

VIEW ALL SERVICES 

« Un derby éternel et des éternels souvenirs » : On a assisté au derby de Belgrade, et voilà ce que ça fait

EuroLeague France était sur place pour le derby. On vous raconte. (crédits photo : EuroLeague)

[Depuis Belgrade]

L’équipe d’EuroLeague France était présente à Belgrade pour vivre le derby éternel entre le Partizan et l’Etoile Rouge. Une expérience unique. Récit de l’intérieur, comme si vous y étiez.

 LE CONTEXTE : Un match à part

« Le derby éternel. On en entend tellement parler, on nous le vend tellement. Un coup on nous dit : « C’est à vivre au moins une fois dans sa vie », un coup on nous avance : « Tu seras déçu de tout après ça ». Un consensus pour lui attribuer « la meilleure ambiance du monde ». Comme si un fan de basket ne pouvait mourir sans aller à Belgrade assister à un match entre Etoile Rouge et Partizan.

La réputation de ce match donne presque l’impression de toucher à quelque chose de sacré, qu’un voyage en Serbie devient un pèlerinage.

Déjà en arrivant dans la capitale, on sent que le basket occupe une place particulière. En allumant la télé, la chaîne de sport référence, Arena (l’équivalent de Canal ou Bein) diffuse 6-7 matchs de basket en simultané sur ses différents canaux. EuroLeague et Ligue Adriatique bien sûr, mais aussi EuroCup, championnats espagnol, championnat russe, etc. Pas besoin de chercher un abonnement sur une plate-forme que personne connaît.

Dans les hôtels, les cafés, même les plus lambdas, les rediffs des matchs de la veille tournent sur la TV. En passant devant les kiosques, le match fait la Une des journaux locaux. On n’est pas habitué. On croit avoir atterri dans une sorte de paradis de la balle orange. Ici, le basket n’est pas un sport niche, il intéresse les gens, il rythme leur vie. Il prend même place dans l’histoire, en témoigne ces terrains aux couleurs de l’Etoile Rouge et du Partizan installés entre les remparts de la forteresse de Kalemegdan, emblème de la ville. Belgrade est définitivement un autre monde pour les amoureux de ce sport.

L’AVANT-MATCH : Le show, déjà

L’heure du fameux match approche, la nuit belgradoise est tombée depuis 15 h 30. A l’extérieur, le brouillard de décembre entoure la salle. Brouillard qu’on trouvera finalement aussi à l’intérieur puisque les quelques fumigènes craqués en avant-match embaument la salle. Un nuage de fumée se créé et plane au-dessus du parquet, dont les couleurs grises et noires, en l’honneur du Partizan, l’hôte du soir, nous plongent dans une ambiance sombre. Et ce n’est pas l’éclairage vieillot de la salle qui arrange cela.

En s’installant dans la tribune de presse, située sur les deux premiers rangs derrière un panier, à l’opposée des Grobari, on sent immédiatement le vécu serbe. Des tables bancales, ornée de stickers à moitié déchirés, et pas assez nombreuses pour permettre à tous les journalistes de prendre place – en arrivant 1 h 45 avant le coup d’envoi, on sécurise le coup, et encore, les places qui offraient la meilleure visibilité sont déjà toutes prises.

Pour brancher l’ordinateur, des multiprises branchées entre-elles se trouvent à nos pieds. A la limite des normes de sécurité, mais si on s’arrête aux prises… Bref, même en tribune presse, on est immergé. Tribune presse qui se transformera bien vite en tribune tout court, un confrère serbe, à la droite, se levant au moment de l’hymne du Partizan pour chanter à gorge déployée avec l’ensemble de la salle. Avant de se remettre au travail, partiellement.

D’ailleurs cet hymne… les frissons. 20 000 personnes – officieusement bien plus, mais ccchhhuut – qui tendent leur écharpe et chantent à l’unisson. D’une puissance vocale rare, qui fait saturer les oreilles et leur fait bien comprendre que la limite du supportable est dépassée. Mais la magie du moment est plus forte encore. On sent qu’on touche à l’histoire, qu’on assiste à un mythe. D’ailleurs personne dans cette salle ne s’assoit pour vivre ce moment solennel.

LE MATCH : Un autre monde

Le match démarre, le regard glisse plus facilement sur les tribunes que sur le parquet. Les Grobari, en face, menés par leurs kapos, donnent lieu à des scènes invraisemblables. Tout le kop saute, ne s’arrête pas de chanter. Un peu comme on pourrait voir dans les meilleurs stades de foot en France. Mais en mieux. La salle fait résonance, ok. C’est pour du basket donc ça nous touche plus, ok. Mais ils donnent vraiment la sensation que tout est à un degré supérieur ici. L’impression que les Serbes ont une voix plus grave et plus puissante que les autres. La passion semble décuplée.

Et puis, c’était comme si tout le monde était Ultra dans cette salle. Légèrement sur la droite, un homme imposant, le crâne entièrement tatoué, crie en direction du banc adverse – on ne comprend pas le serbe mais c’était sûrement très poli. Un peu plus loin, cet enfant, qui fait entre 5 et 8 ans, montre ses plus beaux doigts d’honneur au parcage de l’Etoile Rouge. Ce doit être l’éducation à la serbe…

Les lasers qui traversent la salle d’un kop à l’autre. Jared Butler qui en fait les frais en venant sur la ligne. L’Américain se plaint à l’arbitre, mais « you play in Serbia brother ». Chima Moneke qui se prend des boulettes de papiers – ça, ça reste gentil. Le président serbe Aleksandar Vucic en prend pour son grade dans les chants entonnés pendant que le jeu suit son cours. « Tout est politique ici », nous prévient-on. Ah ok, le basket est important à ce point pour eux.

L’APRES-MATCH : L’explosion, puis les souvenirs

Buzzer final, le Partizan l’emporte finalement au terme d’un come-back hallucinant. Une explosion de joie qui se chiffre en décibels à un niveau qu’on ne pensait possible. Les joueurs courent et se jettent dans les bras, des supporters tentent d’envahir le terrain pour célébrer, de nouveaux fumigènes sont craqués, Tyrique Jones part dans le kop pour communier avec les Grobari. Le fameux confrère/supporters à la droite est en larmes.

A en oublier que c’est simplement un match de la 15e journée de saison régulière. On aurait cru assister à une finale.

Il n’y a qu’à contempler. On est comme dans un rêve pendant de longues minutes, à profiter. Le réveil vient des Delije de l’Etoile Rouge, dont le parcage se trouvait en tribune supérieur, juste au-dessus des journalistes. Les supporters déçus se mettent à lancer des fumigènes en bas. Les pompiers accourt pour les récupérer. Un gros pétard explose pas loin, même l’impression que c’est une bombe agricole tant c’était fort. Il faudrait peut-être consentir à partir et se réfugier dans les couloirs.

Jusque dans la salle de conférence de presse, pourtant située dans les tunnels de la Beogradska Arena à l’opposé du kop Ultra, les chants des Grobari se font entendre. On est quand-même 45 minutes après le match… Irréel. Enfin, rien que de voir une conférence de presse de basket avec une cinquantaine de journalistes, parait irréel à des yeux de Français. 

Je rentrerai de Belgrade avec mes acouphènes, des choses à raconter et des souvenirs. Eternels comme le derby. Maintenant que j’ai vécu ça une fois dans ma vie, j’ai plus qu’un envie : revivre ça une deuxième fois dans ma vie. »

Raphaël Habrard

Journaliste pour EuroLeague France. Fan de l'Olympiakos et de Mathias Lessort. Fan de l'Asvel et des clubs français qui marchent bien en EuroLeague. T'façon le basket c'est de l'art.

Vous pourriez aussi aimer

Dossier ELF

Interviews

Les français

Fantasy : comment jouer ?

Fantasy : comment jouer ?

A) Télécharge l'application EuroLeague Fantasy Challenge B) Crée une équipe et rejoins notre championnat dans "Ligues Publiques" en...

Les lots à gagner

Les lots à gagner

Octobre : Vainqueur : 2 places pour aller voir un des clubs français en EL 2eme : abonnement SKWEEK annuel 3ème : abonnement SKWEEK annuel...

Fantasy : nos petits tips !

Fantasy : nos petits tips !

Afin de te permettre d'avoir la meilleure équipe possible, voici quelques conseils pour devenir le GOAT de la Fantasy ! 1 - Bien jongler...