L’année 2025 s’achève. L’heure du bilan a sonné. Top 10 des moments les plus marquants en EuroLeague cette année.
10. Le passage à 20 équipes
Les frontières de l’EuroLeague sans cesse repoussées. Dans un contexte menaçant avec l’arrivée de la NBA Europe, la compétition reine du vieux continent est venu étendre son influence à l’intersaison, passant de 18 à 20 équipes. Et pas n’importe quelles équipes… deux clubs aux ambitions démesurées faisaient leur entrée : l’Hapoel Tel-Aviv, champion d’EuroCup sortant et actuel leader au classement ; et le Dubaï BC, le club de toutes les fascinations. De quoi faire basculer l’EuroLeague dans une autre dimension, et densifier encore un peu plus la compétition.
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9. Le match fou entre Barça et Baskonia
Kevin Punter qui claque 43 points pour rentrer dans l’histoire, notre TLC national qui vient rappeler qui est le meilleur marqueur de l’EuroLeague en devenant inarrêtable, Markus Howard en feu complet qui doit attendre les prolongations pour rater un tir, les coachs en sueurs qui savent plus quoi faire, notre Clément Frish qui s’invite à la fête dans le money-time, le record de points marqués en un match d’EuroLeague qui explose, le public aussi. Bref, trois prolongations, c’était la folie.

8. L’arrivée de Mathias Lessort au Final Four
Avec le recul, le souvenir est teinté d’un peu d’amertume. Mais sur le moment, c’était irréel. Cinq petits mois après s’être fracturé le péroné, Mathias Lessort choquait l’Europe du basket et revenait fouler les parquets pour une demi-finale d’EuroLeague, lors du Final Four Abu Dabhi. Lorsque le colosse du Pana sort des vestiaires pour rejoindre ses coéquipiers à l’échauffement, personne n’en croit ses yeux. Capuche sur la tête, regard de tueur, Mathias avançait, tel un cyborg, sous la liesse des supporters athéniens. Et son entrée en jeu dans le premier quart-temps faisait basculer l’Etihad Arena dans l’euphorie. Malheureusement, sa présence sur le terrain ce jour-là s’apparentera plus à un coup de bluff qu’à un retour miraculeux, tant Mathias peina à retrouver son rythme, et vu les complications de santé qui ont suivi. D’ailleurs, cette demi-finale et la petite finale deux jours plus tard resteront les deux seuls matchs disputés par Mathias sur l’année 2025. Bien triste. En espérant que ce pari précipité n’ait pas détruit sa carrière et en priant fort pour le revoir très vite sur les parquets.
7. Le retour de Thomas Heurtel
Le short le plus mythique du basket français est de retour en EuroLeague. Trois ans après son exil en Russie, Thomas Heurtel retrouvait les parquets de la compétition reine. Un come-back sous le maillot de l’Asvel, histoire de reformer l’illustre duo de l’équipe de France avec Nando De Colo et d’offrir ses étincelles à tout le championnat de France. Shoot de la victoire face au Bayern, actions clutchs en tout genre dans le thriller à double prolongation contre l’Anadolu Efes : Thomas Heurtel n’a rien perdu de son sang-froid. Pour notre plus grand plaisir.
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6. Sylvain Francisco MVP du mois d’octobre
Il n’y a bien que la fureur de la Zalgirio Arena pour couvrir le bruit des chevilles brisées par Sylvain Francisco. Après une première saison pleine d’étincelles à Kaunas, le Frenchy décidait de prolonger l’aventure sous le maillot vert. Sauf que l’insaisissable meneur avait décidé de prendre une autre dimension encore, et de devenir ni plus ni moins que l’un des tout meilleurs joueurs du continent. En feu sur le début de saison, Sylvain Francisco était ainsi élu MVP du mois d’octobre en EuroLeague, devenant seulement le cinquième Français de l’hisoire à recevoir cette distinction (Nando De Colo 3x, Thomas Heurtel, Guerschon Yabusele et Théo Maledon). D’une élégance unique, Sylvain Francisco est sur les sommets de l’Europe, pourvu que ça dure.
5. Le séisme Zeljko Obradovic
Même le mot légende est trop faible. Lorsque Zeljko Obradovic décide de quitter le poste d’entraîneur de son Partizan chéri, c’est toute la Serbie, l’Europe même, qui tremble. Le président du club ne conçoit pas l’idée d’un Partizan sans Zeljko et refuse la démission. Plus de 10 000 supporters suivent en direct sur Flight Radar son vol retour pour l’accueillir à l’aéroport de Belgrade et le supplier de rester. Des supporters qui, une fois la démission finalement acceptée, s’introduisent dans la salle en brisant les fenêtres pour menacer la tenue des matchs. Matchs qui ont finalement lieu, mais sous la bronca et les acclamations pour l’ex-entraîneur. L’affluence qui chute de 20% dans les semaines qui suivent… Une folie et une démesure qui nous font prendre un peu plus conscience de ce que Zeljko représentait pour le peuple noir et blanc du Partizan. Il n’était pas simplement le meilleur entraîneur de tous les temps, avec ses neuf titres continentaux, il semblait être plus que cela encore.
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4. Nando De Colo sur la planète 5000 pts

(crédits photo Ilan Allouche)
Plus les années passent, plus les records tombent. Parce que plus les années passent et moins Nando De Colo semble être soumis aux lois du temps. A 38 ans, le Maestro continue de faire parler sa magie sur les parquets d’EuroLeague à coup de performances titanesques, d’actions de grandes classes et de shoots décisifs. Le 18 décembre dernier, la légende française devenait le deuxième homme de l’histoire à dépasser les 5000 points en carrière. Un cap inédit franchi dans un début de saison grandiose de sa part, marqué par un iréel 90/90 aux lancers francs toutes compétitions confondues, et une présence dans le top 10 d’EuroLeague à l’éval. Oui, encore en 2025-2026. Profitons-en, profitons-en…
3. Paris qui choque le Real pour filer en playoffs
Ils avaient terminé 2024 avec une série de 10 victoires consécutives, et une place de leader de l’EuroLeague. De quoi offrir de belles promesses que 2025 s’est chargé de tenir. Solides jusqu’au bout dans l’impitoyable course aux playoffs, les Parisiens défiaient un monument du basket européen, le Real Madrid, lors du Play-in. Un géant que les hommes de Tiago Splitter venaient choquer sur son propre parquet pour s’envoler en post-saison, portés par un TJ Shorts MVP, à l’image de sa campagne. Le point d’orgue d’une saison fabuleuse. S’en suivit malheureusement un sweep face au Fener, puis un été tragique ponctué par le départs de tous les héros. Mais l’aventure de ce Paris Basketball 2024-2025 restera à jamais gravée dans les mémoires.
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2. Monaco en finale
Ce n’était plus arrivé depuis 1993. Ce 23 mai 2025, 32 ans après Limoges, l’histoire du basket français s’écrivait dans le curieux décor d’Abu Dhabi : un club du championnat de France se qualifiait pour la finale d’EuroLeague. Opposée à sa bête noire l’Olympiakos, qui l’avait éliminé aux portes du dernier carrée en 2022, qui l’avait battu à ce même stade des demi-finales en 2023, la Roca Team a renversé le cours de son histoire. Pris en main par le bienvenu Vassilis Spanoulis six mois plus tôt, les Monégasques livraient une démonstration pour neutraliser les Reds, pourtant leader de la saison régulière. Un Alpha Diallo XXL, un Mike James de gala, un Mam Jaiteh héroïque, un Matthew Strazel déjà grand,… Malheureusement, les hommes de la Principauté s’inclinaient ensuite en finale. Mais désormais, la route est connue.
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(crédits photo : AS Monaco basket)
1. Le couronnement de Sarunas Jasikevicius
Dans sa carrière de joueur, Sarunas Jasikevicius avait tout gagné, remportant quatre fois l’EuroLeague entre Maccabi, Barça et Pana. Mais avec un costard sur les épaules, ce titre suprême lui échappait encore. Par un sweep retentissant infligé à la sensation de l’année le Paris Basketball, le technicien lituanien était à nouveau au rendez-vous du Final Four pour la cinquième année de suite, la sixième fois en tant que coach. Et cette sixième fois allait être la bonne. Menant à la baguette un effectif de tueurs, il ramenait le Fenerbahçe sur le toit de l’Europe pour la deuxième fois de son histoire, huit ans après le sacre de la bande à Zeljko Obradovic. La consécration pour Saras, l’entraîneur, qui terminait définitivement le jeu, à moins qu’un back-to-back ne s’ajoute d’ici quelques mois.
Notre article sur le sujet : Si proche, si loin d’un Fenerbahçe intraitable, Monaco attendra encore pour la consécration
L’année 2025, c’est aussi…
Les 45 points de Sasha Vezenkov contre le Bayern, Fournier au buzzer à Barcelone, Mike James premier homme à atteindre les 5000 pts en carrière, l’énorme 3 au buzzer d’Hezonja pour offrir la victoire au Real face à Baskonia, Tavares qui fait taire la Stark Arena au buzzer, Kendrick Nunn à 37 points face à Monaco, Hayes-Davis qui vole la victoire au Paris Basketball au buzzer juste avant les playoffs, Kendrick Nunn MVP, Nadir Hifi rising star, l’hommage aux 25 plus grandes légendes pour les 25 ans de l’EuroLeague, les héros du Paris Basketball qui s’en vont, Nikola Mirotic qui débarque à Monaco, la retraite de Milos Teodosic, Alex Abrines et Marco Belinelli, la nouvelle Roig Arena de Valencia, le buzzer de Kendrick Nunn à la Buesa Arena pour lancer la saison, le come-back de dingue de l’Olympiakos contre le Maccabi, le 64-53 bien pourri entre Bayern et Milan, Clyburn qui climatise la Belgrade Arena du milieu de terrain avec un Shengelia à 42 d’eval, Tamir Blatt à 9 mètres pour terrasser le Real, Mike James à 34 points contre le Maccabi, la rechute de Keenan Evans, le retour de Sasa Obradovic à son Etoile Rouge chérie, la sensation Kenneth Faried, l’émouvant retour de TJ Shorts à Paris, le départ de l’illustre Ettore Messina, Penarroya out et le come back de Xavi Pascual à Barcelone, le retour en Israël, le 33-11 fou de Francisco sur le parquet du Real, le 26-10-7 hallucinant de McKinley Wright IV contre le Maccabi, Monaco qui met 125 points à Paris sans prolongation après avoir mis +32 à l’Asvel et +36 à l’Efes, le Millonième point de l’histoire de l’EuroLeague marqué par Théo Maledon, l’Asvel de Vautier qui fait tomber l’Anadolu Efes après deux prolongations, TLC et Nadir Hifi meilleurs marqueurs de l’EuroLeague…
Et vous, vous avez quoi dans votre Top 10 ?























