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ITW Jerry Boutsiele : « Ils pourraient racheter l’EuroLeague et les clubs avec sans problème », le Dubaï BC raconté par le Frenchy

(crédits photo : Dubaï BC)

Après six mois riches en émotions sous les couleurs du Dubaï BC, ponctués d’une demi-finale de playoffs en Ligue Adriatique, Jerry Boutsiele nous a raconté en longueur son expérience de basketteur aux Emirats. Entre excitation de voir le club évoluer en EuroLeague et scepticisme quant à l’avenir d’une culture basket là-bas, celui qui devrait signer dans les prochains jours dans une équipe d’EuroCup en Turquie ou en Espagne selon nos informations, nous dévoile les dessous de ce club qui attire toutes les curiosités. Entretien exclusif.

En janvier dernier, tu te retrouves libre car ton club de Karsiyaka en Turquie a des problèmes financiers. Comment es-tu arrivé à Dubaï ?

Là, j’avais plusieurs offres comme l’Hapoël Tel Aviv qui me proposait un très bon salaire, ou comme Gran Canaria et Besiktas qui cherchaient des joueurs aussi. Et puis mon agent m’a proposé Dubaï. Je savais personnellement qu’il y avait un très gros projet, avec la perspective de l’EuroLeague pour l’année suivante.

Tu n’as pas prolongé. Était-ce ta décision de partir de Dubaï ?

L’idée était de suivre le club en EuroLeague. J’étais censé rester une année de plus. Un mois après mon arrivée [en janvier], il m’avait fait une offre. Finalement le club a décidé de ne pas continuer l’aventure. Je ne correspondais pas au profil du pivot qu’ils voulaient pour arriver en EuroLeague. C’est comme ça, ce n’est pas grave. Pendant six mois, j’ai profité, j’ai kiffé. Maintenant on passe à autre chose, tout simplement.

Jerry Boutsiele au dunk, contre le Cedevita Olimpija Ljubljana de Joan Beringer (crédits photo : Dubaï BC)

Quel bilan personnel tu tires de ces six mois ?

Même si je ne suis resté que six mois, je ne regrette pas d’avoir fait ce choix-là. Vivre et jouer à Dubaï, c’est quelque chose que je n’aurais jamais espéré. Je ne connaissais pas grand-chose de la ville et du club. Quand je suis arrivé, j’ai été agréablement surpris par la qualité de vie et par le professionnalisme qu’avait déjà le club. C’était un club vraiment très jeune, mais déjà très organisé. J’ai rarement vu ça, même dans des clubs EuroLeague en Europe. Tout est pris en charge. Il y a de nombreuses personnes qui travaillent pour prendre soin de nous et de nos familles, afin qu’on soit dans les meilleures conditions.

Et sur le terrain ?

Personnellement, j’étais plutôt bien. Le coach me voulait pour mettre de l’intensité dans la raquette, défensivement et offensivement, être un point de fixation et apporter de la dureté à l’intérieur. Je pense que j’ai apporté de ce qu’il manquait à l’équipe.

Collectivement, il y avait une très bonne ambiance avec l’équipe, avec le coach. Même si on a été jusqu’en demi-finale de Ligue Adriatique contre le Partizan, je pense qu’on aurait pu faire un peu mieux. Cette équipe avait largement le potentiel pour être champion, avec des joueurs de qualité.

« Il y a beaucoup d’a priori sur Dubaï, mais il faut simplement aller voir pour comprendre comment c’est. »

En termes de logistique, compte tenu de la situation géographique de Dubaï, comment vivais-tu les temps de transports entre chaque match ?

Ce n’est pas ce qu’il y a de mieux, c’est sûr. C’est un peu fatiguant, surtout avec les décalages horaires. Lorsque je suis arrivé, c’était l’hiver, donc il y avait trois heures de décalage avec le reste de l’Europe : c’était compliqué. Autant que possible, on partait deux jours avant notre match, sinon avec le jet-lag, c’était vraiment compliqué de jouer. Et les trajets sont longs, en effet. C’est 6 ou 7 heures d’avion à chaque fois. Avec l’EuroLeague l’année prochaine ce sera encore plus dur. Les joueurs vont parfois partir une dizaine de jours sans revenir à Dubaï. Après on voyageait dans de très bonnes conditions, on n’était pas à plaindre mais ça n’enlève pas qu’il y avait quand même 6-7 heures de vol.

Comment c’est la vie d’un basketteur à Dubaï ?

Il faut faire attention. Il faut être très concentré sur son basket parce qu’on peut vite se perdre dans des villes comme ça. Il faut faire des choix, placer ses priorités. Après, les conditions de vie sont optimales. C’est beau, il y a du soleil. Malgré les pics de chaleur, la qualité de vie est vraiment très bonne. Les gens sont tous aimables, et parlent tous anglais. En termes d’opportunités professionnelles et personnelles, on trouve tout.

Il y a beaucoup d’a priori sur Dubaï, mais il faut simplement aller voir pour comprendre comment c’est. Il y a Dubaï pour les millionnaires, mais il n’y a pas que ça là-bas. Il y a autre chose à voir. C’est vraiment une très belle ville.

Votre salle, la Coca-Cola Arena est flambant neuve. Mais arrive-t-elle à se remplir pour vos matchs ?

Non, il n’y avait pas énormément de monde. La Coca-Cola Arena a 16 000 places environ, et pour les matchs on avait en moyenne 3 500-4000 personnes. Pour les affiches contre le Partizan ou l’Etoile Rouge, et pendant les playoffs, ça montait à 5 000 mais sinon il n’y avait pas énormément de monde. En fait, il n’y a pas la culture. C’est compliqué d’installer une culture là-bas de basket parce que c’est une ville touristique, les gens sont de passage.

A Dubaï, il y a beaucoup de Philippins : eux venaient, car ils connaissent le basket et en plus on avait un joueur philippin dans l’effectif cette saison. Mais il y a aussi beaucoup de gens qui viennent d’Inde, du Bengladesh, du Pakistan : eux ne connaissent pas ce sport, ils n’ont même pas la présence d’esprit de venir aux matchs.

Parfois quelques célébrités venaient nous voir, mais on a jamais eu 10 000 personnes. Notre maximum, je crois, c’était 6 500-7000 pour le Game 2 des demi-finales de ligue Adriatique contre le Partizan. C’est pas énorme.

La Coca-Cola Arena de Dubaï, pour la réception du Partizan, en mars (crédits photo : Dubaï BC)

3500-4000 spectateurs, c’est à peu près la moyenne d’affluence en Betclic Elite, c’est déjà pas mal finalement…

Sauf qu’on joue dans une salle comme Bercy. C’est compliqué d’installer une culture basket à Dubaï. Il va vraiment falloir qu’ils gagnent beaucoup de matchs et qu’ils gagnent des trophées.

Justement, n’est-ce qu’une question de temps et de trophées pour qu’une culture basket s’y construise ? Ou malgré le développement du club, instaurer quelque chose là-bas te semble compliqué ?

Non, ça va être compliqué, je pense. C’est un club sorti de nulle-part. Même au top niveau européen, même quand le Real Madrid et les autres viendront, ça m’étonnerait qu’il y ait 8 000 personnes dans la salle.

« Je leur laisse 2-3 ans pour faire partie du Top 4. Ils ont des moyens illimités.
Ce sera le plus gros club. »

Dubaï est un jeune club qui veut très vite arriver au sommet. Est-ce que tu sentais le poids de ses ambitions lorsque t’y étais ?

On savait qu’il y avait des ambitions, mais non. On se concentrait sur notre saison. Le club était nouveau. On savait qu’ils avaient des projets beaucoup plus ambitieux qu’une demi-finale de Ligue Adriatique. Mais, nous, nous ne sentions pas du tout la pression du club à ce niveau-là.

L’année prochaine, le club arrive en EuroLeague. Comment tu les vois ?

Pour les playoffs, ça va être compliqué. J’attends de voir l’effectif final, mais je ne pense pas qu’ils puissent se qualifier. Ils ont l’avantage d’avoir une licence de cinq ans, donc ils n’ont pas la pression d’être en phase finale. Mais je ne les vois pas y être dès cette première année.

Et à moyen-long terme ?

Je leur laisse 2-3 ans pour faire partie du Top 4. Ils ont des moyens illimités. Vraiment illimités. Ce sera le plus gros club. Ils ont tellement d’argent c’est indécent. Ils pourraient racheter l’EuroLeague et les clubs avec sans problème. Ils ont les moyens à hauteur de leurs ambitions. Je pense que dans deux trois ans, ils auront une équipe très compétitive pour être dans le Top 4 et faire un Final Four chaque année… Enfin, pas forcément un Final Four chaque année, mais au moins être dans le Top 4 et avoir l’avantage du terrain en quart de finale chaque année. Il y a l’argent, il y a les moyens, il y a la ville… Il n’y a aucune raison qu’ils n’arrivent pas au top.

Si on finit de se projeter, le titre, c’est dans cinq ans ? sept ans ?

L’EuroLeague, c’est dur. C’est un niveau où la moindre erreur est fatale. Déjà, je vois un Final Four dans deux, trois saisons. Pour le titre, on verra.

« C’est une suite logique que Dubaï fasse partie de l’équation » (crédits photo : Dubaï BC)

De quel œil tu vois cette expansion de l’EuroLeague ?

C’est une suite logique que Dubaï fasse partie de l’équation. Ce sera une place forte du basket européen dans les prochaines années. Et c’est une bonne chose d’ailleurs. C’est une plus-value pour le basket européen. Les gens ne sont pas d’accord, mais il faut des villes attractives comme ça. Le Final four à Abu Dhabi était une bonne chose. Le basket européen va prendre de la valeur et les gens pourront plus s’y intéresser. D’ailleurs, peut-être que l’Arabie Saoudite fera elle-aussi une équipe (rires), ils en parlent sérieusement.

Et toi, pendant ce temps-là, comment tu te projettes sur les prochaines années ?

J’ai 32 ans. Je suis un big man. Je suis toujours en forme. Je n’ai pas de blessure particulière.. Je pourrais dire que je peux jouer jusqu’à 35-36 ans à un très bon niveau. Pour la suite, je ne me vois pas forcément rentrer en France pour jouer. Je me vois finir ma carrière à l’étranger au niveau. Je ne sais pas où, mais je ne me vois pas forcément rentrer en France pour terminer.

Sur la suite de ta carrière, est-ce qu’il y a encore une chose que tu aimerais atteindre ?

C’est dommage de ne pas avoir suivi Dubaï en EuroLeague. Ça aurait été bien de la jouer là-bas. J’attends qu’on me donne ma chance. A Monaco, c’était assez vite passé car je n’avais pas un gros rôle [saison 2021-2022]. C’était le choix du coach, on ne peut pas contrôler. Mais oui, j’aimerais avoir un vrai rôle dans une équipe, ne pas jouer seulement des bouts de match. Personnellement, je sais que j’ai le niveau pour jouer en EuroLeague.

Sinon, j’aimerais gagner un titre. J’ai joué deux finales dans ma vie, que j’ai perdues : une avec Monaco [perdue contre l’ASVEL en 2022] et une autre avec Bahçesehir [en Europe Cup contre Niners Chemnitz en 2024]. Donc, oui, gagner un titre, ce serait un bel accomplissement.

Un grand merci à Jerry pour sa disponibilité et sa spontanéité sur ses réponses !

Tags :

Raphaël Habrard

Journaliste pour EuroLeague France et chroniqueur pour Basket le Mag. Fan de l'Olympiakos et de Mathias Lessort. Fan de l'Asvel et des clubs français qui marchent bien en EuroLeague. T'façon le basket c'est de l'art.

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