SAISON 2023-2024 : LA PREVIEW COMPLETE DE L'ANADOLU EFES

Oct 4, 2023 - 22:22
Oct 6, 2023 - 16:03
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SAISON 2023-2024 : LA PREVIEW COMPLETE DE L'ANADOLU EFES

PREVIEW 2023-2024 : ANADOLU EFES, DEUX TITRES ET PUIS PLUS RIEN ?

 

              Dans une ville et un pays où le basketball semblait promis au Fenerbahçe, l’Anadolu Efes a su ces dernières années se faire sa place et même ravir le trône à ce Fener depuis devenu rival. Tout cela grâce notamment au travail d’un homme : Ergin Ataman, le coach providentiel qui offre à l’autre club d’Istanbul le back-to-back au sommet de l’EuroLeague. Seulement, avec le départ de son cerveau, c’est une nouvelle ère qui semble s’ouvrir pour l’Efes.

 

Le bilan 2022-2023 : LA CHUTE

 

              Après les titres 2021 et 2022, l’Anadolu Efes s’est présenté à cette nouvelle campagne avec le statut de maître incontesté sur le continent. L’ajout de la star Will Clyburn à l’effectif inchangé des double champions en titre faisait même du club stambouliote le favori à sa propre succession pour un three-peat historique. Il n’en fut rien. Embêtés par les blessures et ayant du mal à raccrocher un wagon plus compétitif que jamais pour la qualif en Playoffs, Les hommes d’Ataman ne peuvent faire mieux que d’accrocher une triste 10ème place. Comble de la frustration, l’Anadolu Efes est éliminée de la course aux phases finales lors de la dernière journée de saison régulière, après une défaite bête face à l’ALBA Berlin, avant-dernier du classement. Après la gloire, le vent semble avoir tourné de même que la routourne et l’Efes ne peut finalement même pas défendre son titre.

 

Les mouvements de l’été :

 

Départs : E. Ataman (coach/Panathinaïkos), V. Micic (Oklahoma Thunder), A. M’Baye (CSKA Moscou), B. Dunston (Virtus Bologne), B. Tuncer (Galatasaray).

 

Arrivées : E. Can (coach/Türk Telekom), D. Thompson (Baskonia), T. Jones et E. Yilmaz (Türk Telekom), D. Willis (Venezia), J. Hollatz (Cedevita Olimpika), D. Ozdemiroglu et E. Osmani (Darussafaka), B. Can Ildizi (Besiktas).

 

              C’est une page qui se tourne à l’Efes avec le départ de son entraîneur. Ce n’est pas les départ de Micic qui va arranger l’affaire. Le serbe n’a pas pu résister à l’appel de la NBA et a donc traversé l’Atlantique. Quant à M’Baye et Dunston, il déchargent considérablement la raquette stambouliante eux qui avaient glané les deux titres d’EuroLeague côte à côte. Dès lors, le staff a tenté de reconstruire autour des bons éléments qui restaient pour garder la face et continuer d’être un concurrent sérieux dans la compétition. L’arrivée de l’arrière Darius Thompson en provenance de Baskonia est en cela un très beau coup. Présent dans la All-EuroLeague 2nd team l’an passée, l’américain a tout le potentiel pour compenser l’absence de Micic. Pour le reste, l’Anadolu Efes a fait dans le local en pillant comme il se doit les autres équipes de son championnat. La paire Tyrique Jones, MVP sortant de la ligue turque, et Erkan Yilmaz se voient récompensés de leur belle saison au Türk Telekom par le droit de jouer l’EuroLeague. Quant aux autres arrivants, ils viennent surtout remplir les quotas de joueurs locaux et devraient donc être surtout alignés sur la scène nationale.

 

Proposition de rotation :


PG : D. Thompson – J. Hollatz

SG : S. Larkin – R. Beaubois

SF : W. Clyburn – E. Bryant

PF : T. Jones – D. Willis

C : A. Zizic – T. Pleib

 

              Le Cinq majeur reste solide avec notamment un big three Thompson-Larkin-Clyburn qui pourrait scorer à lui seul 60 pts par match. Tyrique Jone aura dès son arrivée un rôle de titulaire capital en tenant la raquette aux côtés du croate Zizic. Les possibilités sont multiples mais il faudra cependant être vigilant sur le partage de la gonfle entre les trois formidables scoreurs cités précedemment. En effet, tous trois ont quand même besoin de tenir la balle et sont plus apte à se créer le shoot plutôt qu’à ne le recevoir tout fait. A surveiller donc car cela peut vite devenir un problème sur la durée. Autre bémol, le manque de profondeur de l’effectif avec un Rodrigue Beaubois, déjà plus tout jeune, qui se retrouvera bien isolé lorsque la second unit sera envoyée au charbon.

 

Le joueur à surveiller : LE SHOW LARKIN

 

              Dernier cadre de l’effectif double champion à rester, Shane Larkin devra rester à son top niveau pour guider l’attaque comme il l’a fait sur les précédentes campagnes. Scoreur hors-pair, capable de prendre feu à tous moments, l’américano-turque a été gêné par les blessures l’an passé et son absence a indéniablement pesé sur les résultats de son équipe. Celui qui détient le record de points en un match d’EuroLeague avec 49 pions inscrits face au Bayern Munch il y a trois ans, devra retrouver ses standards pour pallier l’absence de Micic, son compère sur le backcourt.

 

Le Frenchy à surveiller : Rodrigue Beaubois

 

              Plus d’Amath M’Baye cette année à l’Efes, à qui on vient sûrement de dire définitivement Adieu suite à sa signature au CSKA Moscou. Mais on retrouve toujours ce bon vieux Rodrigue qui vient même d’être nommé co-capitaine pour la saison à venir. Le Guadeloupéen soufflera sa 36ème bougie en février prochain. En espérant qu’il ait encore du peps pour faire briller ses belles qualités au scoring cette saison encore. On touche du (beau) bois.

 

Le coach : Erdem Can

 

              Nul doute qu’Ergin Ataman laissera un vide au coaching, mais le nom d’Erdem Can résonne plutôt bien pour relancer la machine Efes. L’ancien coach du Fener semblait être le meilleur choix pour remplacer le précédent tacticien turc. Can sort d’une saison pleine avec le pourtant modeste club de Türk Telekom : 1er de saison régulière sur le championnat turc et un trophée de Coach de l’année en prime, le moins que l’on puisse dire c’est qu’il a fait ses preuves. De plus, il ramène avec lui Tyrique Jones qu’il saura donc parfaitement intégrer et utiliser dans ce nouveau cadre.

 

Le pronostic : 7ème. L’effectif est un poil affaibli mais l’Efes possède un trio d’attaquants beaucoup trop puissant avec Thompson-Larkin-Clyburn. Si la balle est bien partagée, cela peut faire des ravages. Il faudra sûrement laisser du temps à Erdem Can pour façonner sa nouvelle équipe mais l’Anadolu Efes peut monter en puissance et gratter sans problème un ticket pour le paly-in.

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