REAL-MAVS : Les retrouvailles avec Luka Doncic

              Cinq ans après son glorieux départ du Real Madrid, c’était l’heure des retrouvailles pour Luka Doncic. Parti à la conquête de la NBA après avoir tout gagné sous le maillot madrilène, le Slovène revenait en héros, avec un statut de superstar qui n’était qu’alors naissant à l’époque. La venue des Mavericks dans la capitale espagnole nous a donc donné de belles séquences émotions, à défaut d’un match de basket de haut-niveau.

HOME SWEET HOME

              Les sourires étaient sur toutes les figures à Madrid. Depuis leur arrivée lundi, les coéquipiers de Luka Doncic découvraient la maison de leur leader. Un retour au pays très attendu pour ce dernier et le public fut au rendez-vous pour accueillir l’ancienne gloire du club. Un Doncic radieux donc, qui a pu se rappeller les bons souvenirs de sa jeune époque madrilène. Le Wizink Center affiche quasi complet pour ce match amical et les maillots du Slovène, tantôt floqué d’un 7 blanc, tantôt d’un 77 bleu peuplent les travées de la salle. Les hommages affluent à l’image d’un Florentino Pérez descendu exprès sur le parquet pour serrer devant les photographes son ancien élève. Car le Real a vu les choses en grand pour le retour du fils prodigue. Le club a ainsi remis à Luka une réplique du trophée d’EuroLeague remporté cinq ans plus tôt, en compagnie des anciens comme Felipe Reyes ou Anthony Randolph invités pour l’occasion. De l’émotion, de la fierté surtout vu l’ampleur qu’a pris Doncic depuis sa formation madrilène (au propre comme au figuré).

UN BEAU MATCH TOUT DE MEME

              Avec tous ces instants nostalgiques, il ne fallait pas oublier que les deux équipes étaient venu à la base jouer un match de basketball. Après, vu le calendrier des deux équipes, il falalit pas s’attendre à un sommet. La franchise américaine, encore en pré-saison revenait d’Abu Dhabi où elle affrontait par deux fois les Wolves du Minnesota, tandis que le Real avait déjà un œil sur son déplacement à l’Anadolu Efes en EuroLeague dans deux jours. On était prévenu, les stars allaient être mises au repos et l’on savait que le symbole dépassait le simple match. Mais tant qu’à faire, autant regarder un bout de basket. Ce genre d’opposition américano-européenne a d’ailleurs toujours au une saveur particulière et nous donnait une bonne raison de suivre avec attention cet alléchant Real-Mavericks. Un ‘’choc’’ qui opposait donc le champion d’Europe en titre au dernier 11^ème de la conférence Ouest (mdr). A noter que le Real Madrid restait sur un bilan de 2 victoires pour 6 défaites contre les équipes NBA dans leur histoire, mais en tant que bon fan de basket européen, on était pas contre un nouveau succès de nos champions face à ces cains-ri.

Le match commence et l’avantage est vite pris par Dallas dans le premier quart-temps au terme d’un duel Doncic-Lull qui fait lever la foule. 9 points à 3/5 à 3pts pour le premier, 9 points à 3/3 pour le second, de quoi raviver la mémoire d’un backcourt ayant fait trembler l’Europe quelques années auparavant. Malheureusement, le match s’arrêtera là pour Luka Doncic qui comme prévu est ménagé par son coach en vue de la saison NBA. Une pensée aux fans qui ont déboursé 200€ pour venir le voir. Toujours est-il que la partie se poursuit et l’écart se creuse jusqu’à atteindre les 14 points d’avance en faveur des Mavericks. Il faut dire qu’en face il y a un Dante Exum qui ne rigole pas sous son nouveau maillot, et qui semble ne toujours pas avoir digéré sa défaite ici-même lors des derniers Playoffs lorsqu’il jouait pour le Partizan. L’australien s’offrira justement un énorme contre sur Dzanan Musa, déjà que les deux s’aimaient pas trop… Néanmoins le Real réagit, et en bon représentant de notre cher continent européen finit par renverser ces faibles Mavericks pour s’imposer 127-123. Victoire madrilène sur Dallas, la soirée est réussi à tous points de vue pour le Real. Maintenant on ferme la parenthèse et on repasse aux choses sérieuses avec l’EuroLeague dès jeudi.

Luka Doncic a retrouvé les siens, le temps d’une soirée. L’occasion pour nous de se rappeler pleins de bons souvenirs et de contempler avec fierté ce que ce gamin de l’EuroLeague est devenu. La match a offert un beau money-time et à la fin, c’est les européens qui gagnent sur les américains. Ça devient de moins en moins rare.