Toujours embarqué dans des séries tendues jusque-là, Monaco a cette année pris le contrôle de sa série en remportant les deux premières matchs face au Barça. La Roca Team a l’occasion, dès mercredi, de se qualifier pour le Final Four. Décryptage de la domination monégasque.
L’histoire européenne de Monaco est encore jeune… mais déjà bien riche : quatrième saison en EuroLeague et quatrième campagne de Playoffs. La Roca Team semble cependant avoir passer un cap cette année.
Mercredi soir dernier, le club de la Principauté remportait pour la première fois le match 1 de sa série de Playoffs. Aujourd’hui, il mène même 2-0 après deux prestations autoritoritaires contre Barcelone. Un luxe, qui permet à Monaco d’ambitionner un retour très prochain au Final Four. Après trois saisons de Playoffs tendus avec des matchs 5 systématiques, la Roca Team a l’occasion cette fois de sweeper son adversaire et de plier la série dès ce mercredi.
Mais comment Monaco réussit-il à dominer autant sa série de Playoffs ? Voici les 3 clés de la maîtrise monégasque.
1. Spanoulis : un coach qui change tout
Sur le banc, il y a une grosse différence avec les précédentes campagnes. La légende Vassilis Spanoulis tranche en tout point avec un Sasa Obradovic dont les choix étaient plus que controversés. Pour cette série contre Barcelone, le Grec a décidé d’ouvrir son banc au maximum et d’impliquer l’ensemble de son effectif. Là où le Serbe tendait à resserer ses rotations pour la post-saison. Les Matthew Strazel, Terry Tarpey, Mam Jaiteh, étaient mis de côté du jour au lendemain. Aujourd’hui, ils sont trois acteurs majeurs des deux victoires monégasques.
En comptant sur toutes ses forces en présence, Vassilis Spanoulis se donne ainsi les moyens d’imposer son intensité sur quarante minutes. Une intensité qui a fait exploser les Barcelonais par deux fois. Pourvu que cela dure.
2. Theis – Jaiteh : un secteur intérieur dominant
Mike James, Elie Okobo, Jordan Loyd,… Monaco a toujours brillé par ses lignes arrières élites. Mais la force actuelle de son secteur intérieur est peut-être ce qui va lui permettre de briser son plafond de verre. En faisant venir le NBAer allemand Daniel Theis, et en relançant superbement Mam Jaiteh, Spanoulis s’offre une arme de plus. Et le moins que l’on puisse dire c’est que l’arme a frappé. Game 1 : Theis impose sa loi dans la peinture avec 22 points, et Mam suit le rythme en sortie de banc avec 10 unités. Au game 2, c’est d’ailleurs l’ex-MVP d’EuroCup qui prend le relais en plantant, à son tour, la vingtaine, à 100% au tir (9/9). Barcelone se retrouve ainsi dominé à la fois à l’extérieur et à l’intérieur. Difficile d’exister dans ces conditions.
3. Barcelone : un adversaire en deçà
Il y avait de grosses attentes autour de cette série, on promettait une confrontation imprévisible et serrée… Si finalement ce n’est pas le cas, c’est bien parce qu’une équipe n’est pas au rendez-vous. Le Barça, qui a gratté le 5ème spot au dernier moment grâce à un superbe rush de fin de saison, a du mal à se mettre à la hauteur de l’évènement. Coach Peñarroya peine à s’adapter, l’absence de Chimezie Metu se fait sentir, Jan Vesely est en difficulté, … Et Monaco en profite pour dérouler.
Enfin, face à Barcelone, un autre facteur de taille change tout pour les Monégasques : le public adverse. Après avoir connu l’hostilité du Pirée, de Tel-Aviv, et du Fenerbahçe, le Palau Blaugrana ne sera sûrement pas l’ambiance la plus impressionnante à affronter pour les coéquipiers de Mike James. Les oreilles ne siffleront pas autant lorsqu’il s’agira de conclure la série cette semaine. Rendez-vous mercredi pour vérifier cela.
Bien sûr, on oublie pas Alpha Diallo qui s’est mis au diapason, auteur des 12 premiers points de son équipe lors du Game 2 (21 points au final), et Elie Okobo qui répond présent avec deux perfs très solides (19pts-7pds puis 11pts-8pds). Les différents moments de tension vont aussi dans le sens des Monégasques, faisant sortir les Catalans de leurs rencontres.
Ce mercredi, la Roca Team a une première opportunité de valider son ticket pour le Final Four. Il ne faudrait pas laisser le Barça se réveiller, pour s’éviter le stress connu lors des précédentes campagnes.
