Au terme d’un match irrespirable jusqu’à la dernière seconde, la Roca Team s’est qualifiée pour le deuxième Final Four de son histoire. Le film d’une (nouvelle) soirée de légende,
Un rien. Ça s’est joué à un rien. Un point pour être précis. « Aujourd’hui, c’est tout le travail d’une saison qui s’accomplit un peu », réagissait après la délivrance finale Matthew Strazel, l’un des héros du soir. C’est donc pour un point que la saison des Monégasques a changé. La magie de ces matchs 5 de légende a encore frappé. Dans le bon sens cette fois-ci.
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L’AGRESSIVITÉ RETROUVÉE DE LA ROCA TEAM
L’entame de match était placée sous le signe de l’agressivité. Les Monégasques avaient décidé de ressortir leur combativité si caractéristique, leur rage de « hyènes » pour venir à bout de ces « lions » catalans. En bon soldat, comme toujours, Alpha Diallo montrait la voie, auteur de 9 points dans le premier quart-temps. Mais, dans cette énergie, la Roca Team pêchait peut-être par excès de zèle. Les montées défensives et les prises à deux pour agresser le porteur de balle laissaient finalement des espaces ouverts, et les Barcelonais prenaient le large en début de partie grâce aux cadeaux de la défense adverse.
Le temps d’ajuster le curseur, les Rouge et Blanc reprenaient le contrôle du match, passant même la barre des 10 points d’avance dans le 3ème quart. Mais l’illusion d’une victoire facile ne tenait pas bien longtemps. Deux minutes et deux coups de chaud de Sato et Willy plus tard, les deux équipes revenaient à l’équilibre. Qui a cru qu’un Game 5 d’EuroLeague pouvait se décider avant le buzzer final ?
UNE DERNIERE MINUTE DE FOLIE
Et nous étions embarqués dans un chassé croisé qui mena à cette fameuse dernière minute de folie… Le Barça mène d’un point avec un peu plus de soixante secondes à jouer. Les cauchemars de l’an passé reviennent dans les têtes des spectateurs à Gaston-Médecin. Mais Mike James, bien décidé à remplacer ces cauchemars par une fin de rêve, rentre un nouveau lay-up de patron à travers la défense barcelonaise. Derrière, ni Justin Anderson, ni Kevin Punter ne parviendront à imiter Nick Calathes, qui avait crucifié ces Monégasques sur ce même parquet lors du dernier match 5. Leur tentative derrière l’arc ne trouvent pas le filet, et le point d’avance donné par Magic Mike est préservé jusqu’à la fin. Et le ticket pour le Final Four avec.
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Explosion de joie dans les tribunes, explosion de joie dans le vestiaire monégasque. L’AS Monaco, en quatre petites saisons en EuroLeague, vient de se qualifier pour le deuxième Final Four de son histoire. Un exploit serait-on tenté de dire. Pas pour son patron au numéro 55 : « Il y a deux ans, j’étais heureux parce qu’on se qualifiait pour le premier Final Four de l’histoire du club. Cette saison, on était plus attendu. On a quelque chose de plus à aller chercher. »
Les lions barcelonais n’ont donc pas rassasié les Monégasques, qui retourneront dans le tournoi final pour aller plus loin qu’une simple découverte, comme ce fut peut-être le cas à Kaunas en 2023.
Devant eux, se présente à nouveau l’ogre de l’Olympiakos. Un autre cauchemar sera à chasser : celui du troisième quart-temps de cette demi-finale, perdu 27-2, qui a coûté la qualification. « Evidemment qu’on a encore en tête ce troisième quart-temps, prévient Matthew Strazel. Ça a été un traumatisme. On va essayer d’être plus intelligent qu’il y a deux ans. Ça va être une vraie guerre. » Le message est passé. Un air de vengeance planera dans le vestiaire monégasque à Abu Dhabi.
Rendez-vous le 23 mai pour la revanche.
