Auteur d’un match XXL, Alpha Diallo a envoyé la Roca Team en finale. Contre l’Olympiakos, le soldat de la Roca Team était omniprésent. Retour sur la mise en lumière d’un héros de l’ombre
Chez les Grecs, Alpha commence l’alphabet. Hier soir, il mettait fin à leurs espoirs de titre. Dans l’historique qualification de Monaco, le héros s’appelait bien Diallo.
Dès le début, l’ailier monégasque donnait le ton à ses coéquipiers. Dans un premier quart où les deux équipes avaient tendance à s’observer, Alpha, lui, redoublait d’intensité pour lancer les siens. Il signait un premier quart d’exception, pour permettre à la Roca Team de faire jeu égal avec le leader de la saison régulière au bout de 10 minutes.
Il faut dire, le monsieur est coutumier de ces masterclasses à l’entame de match, après ses Game 2 et 5 contre le Barça, où il avait respectivement mis 15 et 9 points dans la période initiale. Sauf que ce jour-là, le plus important de l’année (peut-être d’une carrière), Alpha ne s’est pas contenté de commencer quelque chose : il a même terminé le travail.
« AMAZING »
Pendant 40 minutes, le valeureux numéro 11 a été au four et au moulin. « Il a été en réussite au shoot, il était omniprésent en défense, il a… en fait il est partout ! » nous racontait son coéquipier Jordan Loyd, à l’issue de la rencontre. Envoyé en mission sur Evan Fournier, les coups de chaud de ce dernier coïncidait avec les passages sur le banc de l’ailier monégasque.
En seconde période, c’est lui qui venait gratter les ballons et mettre les points qui font si mal à l’adversaire, lorsque l’Olympiakos croyait revenir. « Sa performance est ‘amazing’ », lâchait ainsi Elie Okobo, qui lui offrait même un dunk tout fait en contre-attaque, pour finir le boulot à 1’30 du buzzer final.
Le héros du soir terminait ainsi la partie avec 22 points, tout proche de son record en carrière (24). Mais la feuille de stats ne sera jamais assez noircie pour décrire tout son impact. Du combat, du courage, des points, de la sérénité,… Alpha a apporté à la Roca Team tout ce dont elle avait besoin pour créer l’exploit. Tout ce dont n’importe quel équipe aurait besoin pour remporter un match de Final Four. « Pour moi, Alpha est un exemple de caractère, louait son entraîneur Vassilis Spanoulis. Il est athlétique, il a une mentalité de vainqueur, il joue dur. J’ai toute ma confiance en lui. Je suis heureux de l’avoir avec moi. »
La performance d’un soir, qui vient refléter le travail de toute une saison, de toute une carrière. Souvent héros de l’ombre, Alpha, a brillé dans la lumière du Final Four, hier soir. L’occasion pour toute l’Europe de prendre la mesure de son talent. « Il a été incroyable ce soir, continuait Loyd. Mais il a été incroyable toute l’année. Je suis très heureux pour lui. C’est l’un des meilleurs joueurs de l’année. » Rien que ça. Dimanche, c’est toute une Principauté qui espère revoir son ailier à ce niveau, avec une Roca Team entière à son diapason.
Le résumé de la qualification historique de Monaco en finale