Le Partizan est de retour !

En galère sur le début de saison, le Partizan Belgrade a retrouvé toute sa force sur les dernières semaines d’EuroLeague. Dans le sillage d’un Kevin Punter de retour au sommet, les hommes de Zeljko Obradovic ont bel et bien retrouvé leur identité de jeu qui les faisait triompher l’an passé, et qui les fait triompher de nouveau aujourd’hui. EuroLeague France s’est penché sur ce qui redevient une belle histoire.

ON A RETROUVÉ LE PARTIZAN

Il faut le reconnaître, l’intersaison fut difficile à encaisser pour les fans du Partizan. Mathias Lessort, Dante Exum, Yam Madar s’envolaient ainsi vers d’autres cieux ; autant de figures, autant d'incarnations du fighting spirit si caractéristique du Partizan la saison passée. Si bien, qu’on se demandait si l'ADN des noir et blanc de Belgrade ne partirait pas avec ces hommes. Et en effet, la machine a mis du temps à se mettre en route sur le début de cette nouvelle campagne. Les débuts sont compliqués, et malgré le triomphe retentissant dans le derby contre l’ennemi juré de l’Etoile Rouge, les hommes d’Obradovic ne parviennent jamais à aligner deux victoires d'affilée. Mais depuis quelques semaines, c'est une toute autre histoire. Le Partizan enchaîne non pas deux, non pas trois mais bien quatre victoires de suite en EuroLeague et voilà qu'on se réveille un matin avec le Partizan qui pointe a la 4ème place du classement, le bilan nettement dans le positif.

Mais surtout, le Partizan nous remontre son cœur, le Partizan affiche à nouveau une force mentale unique qui nous rappelle grandement la belle histoire de la saison passée et la fureur de la Stark Arena s’embrase à nouveau pour notre plus grand plaisir. Contre le Pana et Monaco, les Serbes ont su s'arracher pour chercher la prolongation et s'imposer au bout de la nuit. Contre Milan, c'était tout simplement un ouragan qui a complètement renversé les Lombards dans le dernier quart-temps. Quand le Partizan appuie sur l'accélérateur, les dégâts sont énormes, comme en témoigne la 1^ère mi-temps exceptionnelle livrée à Kaunas lors de la dernière journée, avec pas moins de 58 points inscrits. Les hommes de Zeljko Obradovic ont la rage, cette même rage qui nous avait fait tant aimé le Partizan la saison passée, et qui nous fait à nouveau tomber sous le charme de cette équipe cette année.

PUNTER : UN COME-BACK DANS LE COME-BACK

Le retour du Partizan n'est pas un hasard, il incarne en réalité le retour au sommet de son leader : monsieur Kevin Punter. A l’image de son équipe le capitaine a connu des premières semaines de compétitions difficiles, bien loin des fabuleux standards auxquels il nous avait habitué l’an dernier et qu’il lui avait valu une nomination dans la All-EuroLeague 2^nd team en mai dernier. Des matchs ratés, de la maladresse, des pépins physiques… bref, Kevin Punter était méconnaissable. Mais là-aussi, la magie a opéré pour réveiller l’un des plus gros cauchemars des défenses d’Europe. Depuis son retour de blessure, l’Américain tient un rythme effreiné, et enchaîne les performances de grande envergure. L’arrière tourne ainsi à 19,75pts de moyenne depuis sa reprise, alors même qu’il stagnait à 11,6 unités auparavant. La transformation est totale et les chiffres redeviennent dignes de son statut. En clair, on a retrouvé notre KD européen, ce Kevin Punter indéfendable, clutch, qui sait porter son équipe quand il le faut. Dans le sillage de son leader charismatique, le Partizan ne peut qu’aller mieux.

UNE ARMÉE QUI SE MET EN MARCHE

Mais le retour de Kevin Punter et des victoires ne fait que valoriser le travail que certains fournissent depuis le début de saison. En tête de file, les soldats Zach LeDay et James Nunally ont traversé les semaines de compétitions avec un caractère irréprochable. Les deux hommes ont maintenu le Partizan en l’absence de Punter, avant de jouer aujourd’hui les lieutenants parfaits, des lieutenants de luxe. Un autre duo s’illustre particulièrement bien : les nouvelles recrues PJ Dozier et Frank Kaminsky. Il s’agit là d’un coup parfait de la part du manager du Partizan. Les deux anciens NBAers se sont adaptés à l’Europe et trouvent leur rôle dans le système de Zeljko Obradovic. L’arrière est en grande forme et progresse de match en match, en témoigne sa moyenne de plus de 15pts sur les cinq dernières rencontres. Une belle montée en puissance ; PJ Dozier est donc définitivement lancé, un signe plus qu’encouragent pour le Partizan. Quant à Kaminsky, lui aussi semble avoir pris la mesure de l’EuroLeague et ses performances ont franchi un cap avant malheureusement qu’il ne se blesse. Mais nul doute qu’une fois de retour, son apport sera précieux. Enfin, l’arrivée de Caboclo est un autre coup de maître. Sa grosse activité dans la peinture permet au jeu du Partizan de retrouver cette puissance à l’intérieur, un élément vital pour le système d’Obradovic et qui manquait depuis le départ de Lessort. Avec tout ce beau monde, le Partizan compte pas moins de 5 joueurs différents à plus de 10pts de moyenne. Une stat qui ne trompe pas : la victoire s’acquiert par la force collective à Belgrade. Zelkjo a de nouveau sous la main une armée de guerriers à mener au combat. C'était tout ce qu'il fallait pour que les victoires reviennent. On en profite pour mentionner le malheureux Aleksa(aaaa) Avramovic, auteur lui aussi d’un formidable début de saison, mais qui se voit écarté des parquets pour le reste de l’exercice après s’être cassé la jambe contre Milan.

Le Partizan n’est pas mort ! Malgré les départs de ses cadres, la moitié de Belgrade a retrouvé son identité. Les résultats commencent à s’enchaîner pour les soldats de Zeljko Obradovic dans le sillage d’un Punter excellent. Désormais 4^ème d’EuroLeague, le Partizan pourrait bien jouer le rôle d’épouvantail dans la course au Final Four, un rôle qui lui va si bien.