Face à Monaco, Banchi tient sa première victoire référence
En place depuis quelques semaines à peine, Luca Banchi n’avait pas vraiment de temps d’adaptation en arrivant à la Virtus juste pour le début de la nouvelle saison. Mais peut-être que le tacticien n’avait pas besoin de ce temps là : face à Monaco, Banchi à signé sa première victoire référence en EuroLeague. Une victoire qui en appelle bien d’autres.
UNE COURSE CONTRE-LA-MONTRE
C’était la surprise de dernière minute à Bologne. Sergio Scariolo, pourtant grande figure du coaching européen, s’est subitement retrouvé à la porte il y a tout juste un mois, à quelques jours seulement du lancement de la nouvelle saison. Désormais orpheline, la Virtus a dû faire en express pour se trouver un remplaçant qui puisse tenir la route. Quelques heures plus tard, c’était ainsi le nom de Luca Banchi qui était officialisé pour prendre la suite de son concitoyen. C’était vite fait, mais c’était surtout bien fait. Car le CV récent du bonhomme avait de quoi redonner le sourire des fans bolognais : après une fin de saison magistrale réalisée à la tête de la SIG Strasbourg pour accrocher les Playoffs, Banchi avait éclaboussé de son talent la planète basket suite à une Coupe du Monde historique aux commandes de la Lettonie. Sur le papier, la perte de Scariolo était donc bien remplacée. Mais l’on sait bien que la réalité du terrain demande souvent plus de temps qu’on ne l’espère, pour créer une alchimie si nécessaire au haut-niveau. Et à quelques semaines de retour de l’EuroLeague, on se posait bien des questions sur cette Virtus qu’on imaginait difficilement prête pour les débuts de la compétition.
LA RÉPONSE DU TERRAIN
C’est là que le génie Banchi a frappé. Malgré un revers face au Zalgiris, la première en EuroLeague de l’Italien présentait bien des signaux positifs. Un jeu bien léché, des actions collectives bien développées et surtout une utilisation intéressante du vétéran Marco Bellinelli, que le prédecesseur Sergio Scariolo ne portait pas beaucoup dans ses projets avec ses 37 printemps. Une belle première donc, mais malheureusement une défaite rageante sur le finish qui ne demandait qu’une seule chose : revoir la Virtus de Banchi. Et cette fois-ci, le résultat fut à la hauteur des espérances. Pourtant, c’était la solide Roca Team, troisième du dernier Final Four, qui se présentait en face. Mais pas d’panique pour les hommes en noir qui jouent d’entrée de jeu leur basket. Et quel basket ! Car le basket développé pas la Virtus depuis ce début de saison : parlons-en. La balle circule constamment avec une fluidité remarquable, les systèmes sont parfaitement exécutés avec des décalages permanents, il y a des des coupes et des passes dans tous les sens… tous les ingrédients pour donner le tournis à une défense. On retrouve déjà les caractéristiques du jeu letton de cet été, ce jeu qui nous avait tant fait rêver devant la sélection balte pendant la Coupe du Monde. Il n’aura donc pas fallu bien longtemps à Banchi pour imposer sa patte. Il faut dire que le profil des joueurs mis à sa disposition aide à l’affaire. Le jeu sans ballon de Cordinier, les qualités de passe de Shengelia une fois au poste, la maestria de Bellinelli à la mène… Banchi possède bien des cordes à son arc. Sans oublier les sacrés shooteurs qui peuvent constamment vous punir de n’importe quel corner : Bellinelli bien sûr mais aussi Hackett, Smith, Lundberg, Dobric, etc. L’expérience de haut-niveau de Bryant Dunston s’avance aussi comme étant un sacré atout pour ce collectif-là. Résultat, la Virtus s’offre un succès plus que probant, et avec la manière, face à un adversaire calibre Final Four. Banchi tient là sa première victoire référence, et avec tout un tas de vidéos sur lesquelles travailler à l’avenir.
Luca Banchi sur le banc de la Virtus : on avait confiance mais on attendait pas forcément des résultats tout de suite. La victoire face à Monaco est pourtant un sacré coup, tant dans la manière que dans le résultat. Le jeu est transformé du côté de Bologne, et cela paie. Une victoire qui a de quoi inspirer l’entraîneur et ses hommes pour lancer une belle campagne européenne.
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