Pendant l’Euro, EuroLeague France vous fait vivre le parcours de l’équipe de France de l’intérieur, avec des focus sur nos Bleus d’EuroLeague. Aujourd’hui, zoom sur la performance dominante de Mam Jaiteh contre l’Islande, avec notamment un début de match stratosphérique. Dernier rescapé des pivots français, l’ancien Monégasque a fait le plein de confiance avant un défi énorme qui l’attend.
[Depuis Katowice]
La tâche est lourde. Pour faire oublier Victor Wembanyama, Rudy Gobert, Mathias Lessort, Vincent Poirier, Moustapha Fall, (c’est long) Alexandre Sarr, Moussa Diabaté,… il faut avoir les épaules sacrément solides. Heureusement, cela semble bien être l’une des qualités de Mam Jaiteh. « Il est costaud, il tient les gros pivots d’en face. Grâce à lui, on ne se fait pas dominer au rebond, ce qui est une chose essentielle », louait d’ailleurs son sélectionneur Freddy Fauthoux. « Depuis le début de la compétition, je trouve qu’il a été très précieux, même sans marquer de points », ajoutait-il.
Mais tant qu’à faire, le futur pivot de Dubaï est venu profiter de la pauvre Islande, jeudi, pour matérialiser son apport en chiffres. La séquence est folle : sur les trois premières minutes de la rencontre, Mam venait planter 8 points.
Floater, panier après rebond offensif, interception et dunk en contre-attaque, jeu au poste,… finalement, c’est toute la panoplie d’un pivot de top niveau international que venait nous montrer l’intérieur des Bleus. Le géant Tryggvi Hlinason, jusque-là meilleur rebondeur et contreur de l’Euro, était gentiment mis dans la poche. De quoi rassurer 68 millions de Français. « On a pas mal de jeunes mais on a aussi des joueurs d’expérience, qui ont vécu des choses. C’est le cas de Mam. On a la chance d’avoir des joueurs ici qui ont fait un Final Four d’EuroLeague, ce n’est pas rien », reprenait Fauthoux, à propos de celui qui fut l’un des héros monégasques lors de la victoire contre l’Olympiakos en demi-finale de l’EuroLeague en mai dernier.
« J’ai toujours senti la confiance de mon coach et de mes coéquipiers »
Trois premières minutes pour un enchaînement dingue signé Jaiteh, qui venait mettre les Bleus sur de bons rails, après un début de compétitions où les entames de match ont rarement été leur point fort. Dans le sillage de son pivot unique, qui terminera la partie avec 13 points et 6 rebonds, les Français s’offraient alors un match facile et une opportunité de remettre en confiance tout le monde, à l’image de Nadir Hifi ou de Théo Maledon. Le genre de match parfait avant une phase finale qui s’annonce des plus effrayantes.
« Ça fait forcément du bien de vivre ça avant une phase éliminatoire, nous répondait Jaiteh à l’issue du match à propos de son début de partie. Il y a besoin de trouver certains repères. J’ai toujours senti la confiance de la part du coach et de mes coéquipiers, mais de vivre ça en match ça fait toujours du bien au moral. Ça me permet de me projeter sur ce qu’il y aura à faire dans la phase finale. »
Car le défi à venir est de taille – sans mauvais jeu de mots. La France hérite d’une partie de tableau où se trouvent l’Allemagne ET la Serbie. Un parcours du combattant qui s’annonce, et un espoir qui semble ne tenir qu’à un fil nommé Mam Jaiteh. « On sait que pour aller au bout, quoiqu’il arrive, il faudra jouer contre ces gros adversaires quoiqu’il arrive. Le plus tard possible c’est mieux. Mais dès les huitièmes de finale ce sera un gros match », anticipait l’intéressé.
Le rescapé de l’intérieur a au moins rappelé, jeudi, qu’il avait la grandeur pour tenir le rôle. « Déjà en venant ici, on savait que ce serait le seul poste 5 de l’équipe donc on l’attendait, nous confie Freddy Fauthoux. Vu ce que la défense islandaise a proposé aujourd’hui, je trouve que les joueurs l’ont très bien trouvé. Un match comme ça, c’est très bon pour sa confiance, car quand on est joueur, on a toujours envie de briller et de scorer. » Mais le plus dur (ou le plus beau) reste à venir.
De pivots, à la fin, il n’en reste qu’un. En priant fort pour que celui-ci garde son immunité le plus longtemps possible.
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