Pendant l’Euro, EuroLeague France vous fait vivre le parcours de l’équipe de France de l’intérieur, avec des focus sur nos Bleus d’EuroLeague. Aujourd’hui, zoom sur la performance de Jaylen Hoard dans la défaite contre Israël. Privé de ballon alors qu’il était en pleine confiance, l’ailier du Maccabi Tel-Aviv était-il la clé pour guider la France vers la victoire contre cette sélection qu’il connaissait si bien ? Récit d’une soirée spéciale pour Jaylen Hoard.
[Depuis Katowice]
Israël est donc la première nation à faire tomber les Bleus de Freddy Fauthoux. Une défaite survenue au douzième match du nouveau sélectionneur, mais surtout en plein cœur d’une phase de groupe d’un Euro. Pas le meilleur timing. « On a pas joué avec la bonne attitude. Ce n’est pas notre philosophie », regrettait le technicien.
Car cette claque peut compromettre l’objectif d’une première place du groupe, si précieuse pour rêver de parcours à l’Euro. Un coup d’arrêt, mais pas « une fin en soi » a rappelé Fauthoux : « En arrivant ici, on avait pas prévu de rester invaincu jusqu’au bout. J’aurais signé pour ça bien sûr, mais ça aurait été plus qu’exceptionnel, presqu’inespéré. La défaite fait partie du jeu. Ça aurait pu arriver hier soir, ça arrive aujourd’hui. Si on veut le championnat d’Europe, le chemin est long. C’est une étape ».
Pourtant cette sélection israélienne, l’un de nos douze Bleus la connaissait bien. La saison dernière, onze des douze joueurs d’Israël évoluaient dans le championnat local, et ont donc eu l’occasion de croiser un certain … Jaylen Hoard. L’ailier fort du Maccabi avait coché la rencontre et présentait le profil parfait pour guider le peuple bleu vers la victoire. « C’était sympa de jouer contre mes coéquipiers, mes anciens coéquipiers, racontait l’ancien de l’Hapoël Tel-Aviv. J’ai reçu beaucoup de soutien de la part des fans d’Israël, j’ai apprécié. »
Une efficacité redoutable
Cette détermination, le MVP de la Coupe de la Ligue israélienne 2024 l’a rapidement montrée. Rentré à la moitié du premier quart-temps, Jaylen a joué crânement chaque ballon venu dans ses mains. Dunk, and-one, lay-up en force,… le numéro 34 terminait la première période à 8 points en sept petites minutes de jeu, dans une partie qui tournait alors aux allures d’affaire personnelle pour lui.
De retour sur le parquet au début du troisième quart-temps, Jaylen Hoard inscrivait deux paniers sur ses deux premières possessions. A ce moment précis, il est à 12 points à 100% au tir, a la meilleure éval et le meilleur ratio +/- d’une équipe de France à hauteur d’Israël au score. Il reste 14 minutes dans le match. Dans la suite : plus rien.
Pourtant en feu, Jaylen attendra la dernière minute du quatrième quart-temps pour être à nouveau servi en position de tir, alors que le match était déjà plié. Sevré de ballon, le joueur en restera à 12 unités et échouera à 1 petit point de son record en carrière sous le maillot bleu. « Je n’ai pas forcément de regrets sur ce manque de ballon, temporisait-il pourtant à la sortie. Mon jeu, ma force c’est ma capacité à m’adapter. Le match s’est déroulé comme il s’est déroulé. Je n’ai pas de déception sur le plan individuel. Je suis déçu par la défaite », terminait celui qui affiche finalement la deuxième meilleure évaluation du match côté Bleu (17 contre 18 pour Risacher).
Le what if Jaylen Hoard
Que ce serait-il passé si Jaylen avait eu l’opportunité de prolonger son coup de chaud ? Freddy Fauthoux, 24 h plus tôt après la victoire face à la Slovénie, présentait l’atout premier de ce groupe France comme la capacité à « trouver le joueur qui va performer ».
Ce soir, c’est ce leader qui a manqué aux Bleus. « Nous l’avons pas trouvé car le ballon n’a pas assez bougé », nous expliquait le sélectionneur. Peut-être était-il en la personne de Jaylen Hoard, privé de ballon alors qu’il était en pleine confiance. Un what if qui ne sera jamais résolu. Et qui ne vaut pas forcément la peine de l’être d’ailleurs.
L’heure est à se tourner vers la prochaine échéance, plus que décisive, contre la Pologne, mardi. Une chose est sûre, c’est que Jaylen Hoard a prouvé qu’il avait tout le talent pour briller sur la scène internationale. Ne reste, peut-être, qu’à l’utiliser autant qu’on le peut.
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