Et si on faisait une équipe de France qu'avec l'ASVEL et Monaco ???
Et si Monégasques et Villeurbannais se réunissaient pour former une équipe de France à eux seuls ? Imaginez, dans un monde parallèle, que Vincent Collet ait la possibilité de sélectionner uniquement des joueurs venant de nos deux clubs phares. EuroLeague France s’est ainsi plongé dans le scénario improbable d’une sélection tirée de nos deux représentants EuroLeague. Spoiler : on s’est tapé un délire !
LA VITRINE DU CHAMPIONNAT DE FRANCE
Avec Monaco et l’ASVEL, notre championnat de France vient peut-être enfin de trouver deux solides représentants en EuroLeague sur le long terme. Derrière ses deux locomotives, La Betclic Elite peut espérer s’installer définitivement dans la compétition reine du continent. Monaco et ASVEL nous offrent ainsi une vitrine idéale pour étaler toute la qualité du basket tricolore car nos deux cadors savent parfaitement mettre en avant nos talents. Les deux clubs réunissent à eux deux une bonne partie du contingent des frenchies, comptant même dans leurs rangs certaines têtes d’affiche de la nation. Maintenant, laissez-nous vous emmener dans un monde parallèle où Vincent Collet, notre sélectionneur émérite, se retrouve par un scénario improbable à ne devoir sélectionner que des joueurs de l’ASVEL et Monaco. Mais WTF ? Qu’est-ce qui s’passe ??? Voyons voir ce qu’une telle sélection donnerait…
Place à la fiction :
Nous sommes dans un univers parallèle… Après une nouvelle Coupe du Monde complètement ratée, la Fédération Française de basketball est en pleine crise. Les instances nationales crient au scandale sur cette ultime compétition et les échanges avec la FIBA deviennent houleux. N’en pouvant plus de ces Français râleurs, la Fédé internationale décide donc d’imposer une sanction : ne sélectionner plus que des joueurs du championnat local pour la prochaine compétition. Exit les Frenchies de NBA, exit nos Frenchies à travers l’Europe, juste ceux qui jouent dans nos frontières. Là-dessus, La Ligue National de Basketball proteste et annonce son boycott. Au milieu de la tempête, l’AS Monaco et l’ASVEL, les deux clubs engagés également en EuroLeague, décident finalement par un choix commun de libérer leurs joueurs pour permettre à Vincent Collet de représenter la France au Championnat d’Europe. Une semaine plus tard et quelques jours seulement avant le début des hostilités, notre sélectionneur annonce donc, tout tremblant en tenant sa feuille, la liste des 12 joueurs sélectionnés, au bon vouloir des deux géants du championnat :
Arrières : Nando de Colo (ASVEL), Edwin Jackson (ASVEL), Elie Okobo (Monaco), Matthew Strazel (Monaco).
Ailiers : Boris Dallo (ASVEL), Timothé Luwawu-Cabarrot (ASVEL), Yakuba Ouattara (Monaco), Terry Tarpey (Monaco).
Intérieurs : Petr Cornélie (Monaco), Mouhammadou Jaiteh (Monaco), Charles Kahudi (ASVEL), Joffrey Lauvergne (ASVEL).
12 hommes pour représenter la France à l’EuroBasket, l’ASVEL et Monaco sont peut-être en train de sauver la mise de tout le pays. Alors oui, Vincent Collet n’a pas bien eu le choix, mais se retrouve quand-même avec un bien bel effectif, à la tête duquel il tentera d’aller le plus loin possible pour garder la face. 12 noms appelés en urgence, mais autant de soldats prêts à prendre les armes. Car parmi les 12, seul le jeune Matthew Strazel et le polyvalent Boris Dallo honoreront leurs premières sélections sous le maillot bleu et s’avancent en terrain inconnu. Mais les deux garçons font figure de 11ème et 12ème homme au milieu de cet effectif expérimenté. Car pour le reste, on a affaire à des chevronnés de la sélection qui savent très bien à quoi s’attendre en partant en guerre. Dans la foulée, l’entraîneur nomme la légende Nando De Colo capitaine, secondé par ce bon Yakuba Ouattara qui pourra élever la voix quand cela sera nécessaire. Les premiers temps sont difficiles pour le staff, avec un vestiaire totalement divisé en deux. Des sources affirment que le sélectionneur a dû intervenir, alors que Timothé et Edwin faisait la gueule aux deux lascars Elie et Matthew qui les auraient chambré sur les dernières finales de Betclic Elite remportées par la Roca Team. Mais les deux partis finissent par coopérer et l’ambiance d’entraînement s’adoucit au fur et à mesure. Les jours passent, notre équipe de France insolite s’apprête à faire son entrée en lice dans cet Euro forcément spécial.
LA PHASE DE POULE
Espagne, Pologne, Croatie, Israël, Bulgarie. Voici les cinq nations que la France made in Monaco/ASVEL devra affronter dans ce premier tour pour se qualifier en phase finale et éviter une nouvelle catastrophe nationale. Le tirage au sort fut rude avec une poule bien homogène mais les Bleus évitent l’ancien champion du monde allemand ou encore l’ogre serbe mené par Jokic, et échappent également aux épouvantails grec, turque, slovène, ou ceux des nations baltes. Et c’est donc face à la solide Croatie que la France entame son Euro. Collet choisit un 5 majeur : Nando-Yak-TLC-Cornélie-Lauvergne pour garder le duo Okobo-Tarpey en guise de boost en sortie de banc. Kahudi et Jaiteh joueront les déménageurs dans la rotation tandis que la mène remplaçante se partage entre Jackson et Strazel. Le début est laborieux et l’absence de repères se fait sentir dans le collectif. En face, Mario Hezonja est survolté et Zubac fait sa loi à l’intérieur. C’est dur mais nos Français s’accrochent grâce à un Nando bien présent. Finalement, pour sa première avec cet effectif inédit, l’équipe de France s’incline après prolongation et la bande à Bojan Bogdanovic repart avec une victoire de prestige. Rien ne sera simple pour les Bleus dans ces circonstances, on le savait.
Mais la deuxième journée n’est qu’une formalité pour nos petits bleus avec un succès net et sans bavure face à la Bulgarie de Vezenkov et du bien connu Dee Bost. La profondeur de notre banc européen a fait son effet : Okobo s’est éclaté, TLC s’est bien mis en valeur, Strazel a eu du temps de jeu,… Bref, l’Euro est enfin lancé. Et il était temps, car le prochain match qui nous attend est un classique avec le choc contre l’Espagne. Le retour de Mirotic sous le maillot de la Roja fait la différence et le jeu de Scariolo, se foutant au passage de la gueule des membres villeurbannais de l’équipe de France, nous fait voler en éclat. La France craque dans le 4ème quart-temps et encaisse une deuxième défaite en trois matchs. Joffrey Lauvergne a fait son âge face aux hermanos Hernangomez.
L’équation est simple, l’équipe de France a tout intérêt à remporter les deux dernières journées pour espérer aller loin dans la compétition. Et ce sera chose faite, puisque les hommes de Collet disposent facilement d’Israël puis de la Pologne. Madar n’a pas fait long feu contre celui de Nando et TLC a pris en main le remake de la dernière demi-finale d’Euro contre la Pologne d’un Balcerowski qui, malgré sa domination en taille, a été insuffisant. La France termine 3ème de sa poule, dans la douleur, grâce à une solidité défensive retrouvée par les Ouattara, Tarpey, TLC et Kahudi. Cela suffit pour se qualifier mais pour l’instant on retrouve le schéma habituel : l’EDF alterne le bon et le moins bon, peine à trouver son rythme mais finit toujours par avancer.
LES PHASES FINALES
Souffrant de son classement passable en phase de poule, un gros morceau attend donc l’Equipe de France en huitième de finale : la Grèce de Giannis Antetokounmpo. TLC, Tarpey, Ouattara, Kahudi, Lauvergne, Jaiteh : tout y passe pour tenter de limiter le Greek Freak mais en vain. Giannis fait son carton mais la France joue avec ses armes. Elie Okobo prend parfaitement le relais de Nando et les lignes arrières tricolores sont ingérables pour les Walkup et Calathès d’en face. 24pts pour le Monégasque, 22 pour le Villeurbannais. La France crée ce qui est peut-être un exploit et dispose de la Grèce suite à deux dernières minutes parfaitement gérées alors que le score restait accroché toute la partie. De Colo en profite pour rappeler au néo-sélectionneur Spanoulis qui est le numéro 1 au scoring en EuroLeague depuis qu’il l’a dépassé trois mois auparavant. On peut dire merci à nos deux scoreurs, mais aussi à Petr Cornélie dont le coup de chaud derrière l’arc dans le 3ème quart-temps nous a bien aidé. La France ASVEL/Monaco est en quart de finale.
Et pour ce deuxième match couperet, il s’agit de belles retrouvailles pour la moitié des nôtres, puisque c’est papa Pozzecco et sa Squadra Azzura qui nous attendent. Gianmarco double son volume de câlin en avant-match et le match débute avec le sourire. Mais les choses sérieuses arrivent très vite avec un Simone Fontecchio qui décide de prendre les choses en main. Mais l’Italien, comme tout ailier depuis le début de la compétition, se cassent les dents sur nos robustes ailes et fait des cauchemars sur Tarpey, Yak et TLC. Dans la raquette, le duel Lauvergne-Melli fait des étincelles. La partie est tendue de bout en bout. Rien ne semble départager les deux équipes, pas même un ultime shoot de Belinelli qui ricoche sur le cercle à la dernière seconde. Ouf ! La France part en prolongation pour la deuxième fois de cet Euro après celle contre la Croatie en ouverture. Là, notre Nando national se charge de rappeler son surnom tout droit venu de l’italien et joue le maestro. Notre capitaine enchaîne les shoots à mi-distance et plie l’affaire sur la ligne des lancers. La France s’en sort une nouvelle fois in extremis, Pozzecco n’a (pas) que ses yeux pour pleurer. Les Bleus ont déjà réussi leur mission en rejoignant ce dernier carrée et la fête est complète au vestiaire. Edwin se permet même de prendre un selfie avec Matthew.
En demi-finale, stade que peu envisageait pour cette équipe de France inédite en début de compétition, nous avons également affaire à de joyeuses retrouvailles : la Slovénie de Luka Doncic. Devant ces bleus amoindris, le magicien Luka ne va pas rater l’opportunité d’achever son pire ennemi. C’est un véritable festival venant du 77 et nos bons soldats défenseurs, Yak, Terry, Timothé, commencent à montrer des signes de fatigues. Notre JoLoLo ne s’en sort plus au marquage du grand Mike Tobey et les lacunes défensives de Nando sont exploitées par l’adversaire. Et malheureusement de l’autre côté, Elie Okobo déjoue complètement sous la pression et oblige Vincent Collet à plonger Matthew Strazel dans le grand bain. L’atmosphère est tendue et le sélectionneur lâchera même lors d’un temps-mort du 3ème quart-temps : ‘’Matthew, respire, écoute pas Elie, Elie il veut pas jouer…’’. Une phrase révélatrice de la rencontre. La France, telle quelle, est trop juste pour tenir cette Slovénie et s’incline finalement face à un Luka Doncic à 44pts. Les Bleus rejoignent la finale, mais la petite. La grande opposera la Slovénie à l’Allemagne pour une affiche de rêve.
Pour espérer la médaille de bronze, la France retrouve son ennemi espagnol qui l’avait battue en phase de groupe. Mais l’issue est cette fois-ci toute autre et les Espagnols ne semblent pas dans la rencontre. Au bout d’un match où aucune équipe n’avait envie de réellement jouer, c’est finalement la France qui s’impose grâce à un formidable coup d’accélérateur au retour des vestiaires. Scariolo ne trouvent la solution pour arrêter un Nando toujours juste et un Elie, piqué à vif par son coach, qui nous fait toute la palette de son talent offensif. La chance a changé de camp et les shoots tombent dedans pour les Ouattara et Cornélie. Les Français montent alors sur le podium et reçoivent une nouvelle médaille : la sélection a montré un visage digne qui ramène le sourire à la Fédération. JoLo fait péter le champagne, Matthew fait péter le son sur l’enceinte et Elie fait péter l’ambiance avec quelques pas dont il a le secret. Villeurbannais et Monégasques célèbrent ensemble cette 3ème place ; une alchimie que Vincent Collet a pourtant eu du mal à trouver durant la compétition. L’ambiance est donc au beau fixe et la mission rachat est accomplie.
Voilà voilà. Il est l’heure de se réveiller après ce rêve complètement WTF. Pour des raisons personnelles, on ne vous précisera pas les substances qui circulent à la rédaction d’EuroLeague France. Et pour vous, une équipe de France made-in Monaco/ASVEL ça va jusqu’où en compét’ internationale ?
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