Le Final 4 nous offre toujours des moments de légende. Cette année encore, le dernier carré a de quoi marquer l’histoire, quelle qu’en soit l’issue. Alors découvrez, pour chaque scénario, quelle en serait la magie.
Il ne sont plus que quatre. Et à la fin, il n’en restera qu’un. Bien que le cadre émirien n’est pas celui qui se prêterait le mieux à vivre un moment légendaire du basket européen, ce Final Four peut nous offrir quand-même une belle page de l’histoire, avec un nouveau champion à venir. Alors on s’est penché sur les différents scénarios possibles, et on vous livre ce que représenterait un titre pour chacun des quatre clubs, ce que signifierait pour l’histoire un titre de chacun des quatre clubs.
FENERBAÇHE CHAMPION : LA CONSÉCRATION POUR SARAS
25 mai 2025, le Fenerbahçe remporte la finale de l’EuroLeague. Le club stambouliote revient au sommet de l’Europe, huit ans après son premier titre en 2017. Une deuxième couronne qui permet d’égaler le palmarès de l’Anadolu Efes, qui restait jusqu’à ce jour le club turc le plus titré sur la scène continentale. Un détail qui a toute son importance pour les supporters jaune et bleu.
Ce titre, un peu à l’image du Pana il y a un an, c’est la réussite d’un pari : la victoire d’une superteam, quasi montée de toutes pièces à la dernière intersaison. Melli, Baldwin, Colson, McCollum, Birch, Hall, Zagars,… ont donc su entourer Nigel Hayes-Davis pour toucher le graal. D’ailleurs, Nicolo Melli, qui était le joueur ayant disputé le plus de matchs en EuroLeague sans titre, en profite pour mettre fin à cette attente interminable.
Mais ce jour de gloire est surtout pour Sarunas Jasikevicius qui, après quatre titres en tant que joueur, glane sa première EuroLeague en tant que coach. Son sixième Final Four en costume est le bon. Il rentre ainsi dans l’histoire, et devient le quatrième homme à devenir champion à la fois sur le terrain et sur le banc (les trois premiers : Armenak Alachachan, Lolo Sainz, Stevislav Pesic).
PANATHINAÏKOS CHAMPION : ATAMAN, SLOUKAS ET LESSORT DANS LA LÉGENDE

25 mai 2025, le Panathinaïkos remporte la finale de l’EuroLeague. La 8ème étoile, ça commence à être serré sur le logo, et le Real n’est plus si loin en terme de palmarès. Les Verts réalisent ainsi le back-to-back. Après ses triomphes avec l’Anadolu Efes en 2021 et 2022, Ataman signe ce doublé pour la deuxième fois en cinq ans. Tout simplement hallucinant.
Kostas Sloukas, lui, glane sa 5ème EuroLeague, au terme d’une saison qui l’a vu dépasser les 4 000 pts en carrière. Il va falloir commencer à causer de lui dans les conversations all-time… Cerise sur le gâteau, ce dernier titre a été acquis contre son ancien équipe et ennemi juré, l’Olympiakos. De quoi rajouter de la dramaturgie.
Un derby final qui a d’ailleurs permis à Kendrick Nunn de faire taire les doutes sur sa légitimité de MVP, après avoir terrassé Vezenkov sur 40 minutes.
Mais derrière Sloukas et Nunn, ce groupe continue donc d’écrire sa légende. Ce projet bâti de zéro par Giannakopoulos (qui enfume toute l’Etihad Arena avec son cigare) est donc irresistible avec cette deuxième couronne en deux ans. A la remise du trophée, le président parle déjà de Three-peat, une prouesse jamais réalisée dans l’histoire moderne de l’EuroLeague. En même temps, après ce nouveau Final Four glorieux des Greens, on se demande bien qui pourrait les arrêter.
Mais la belle histoire dans la belle histoire, elle est pour Mathias Lessort, revenu en triomphe pour ce Final Four. Le Martiniquais a fait son grand retour pour ce dernier carré, avec deux matchs matchs de haute-volée, pour arracher le titre. On avait jamais vu pareil retour.
OLYMPIAKOS CHAMPION : DU « SACRÉ CLUB » AU CLUB SACRÉ
25 mai 2025, l’Olympiakos remporte la finale de l’EuroLeague. C’est le retour au sommet d’un géant d’Europe. Douze ans après le dernier titre, après des années à être passé si proche, l’Oly regoûte enfin à la joie d’un sacre européen. Et cette victoire-là a un goût particulier, car elle est acquise après un derby contre l’ennemi juré du Panathinaïkos. Un finish de légende. Le traître Sloukas est à terre. Nunn avait eu le MVP de saison régulière, mais Vezenkov clôt les débats en remportant le trophée de MVP du Final Four.
C’est donc fait, la malédiction du premier de saison régulière est brisée, après huit années de mauvais sort. L’Olympiakos est allé au bout de sa domination. Et dans cette page d’histoire, nos Français ont la part belle. C’est la consécration pour notre Mouss Fall, enfin. Après avoir effleuré le ballon tragique de Sergio Llull il y a deux ans, le colosse du Pirée a vu le destin basculer du bon côté cette fois-ci. Depuis quatre ans, il bâtissait sa légende sous ce maillot rouge et blanc, et il se voit aujourd’hui récompensé de tous ses efforts, au sommet de l’Europe.
La légende d’Evan Fournier prend elle-aussi une autre dimension avec ce titre, avec cette conclusion épique. Pris pour mort sur le banc new-yorkais, Vavane aura ressuscité en un an et demi à peine. Il était accueilli en héros à son arrivée au Pirée en septembre dernier. C’était le feu – littéralement. Et bien il ne lui aura fallu qu’une saison pour s’imposer, pour offrir l’EuroLeague tant attendue au peupe rouge et blanc. Le kiff absolu pour le Frenchy : le voilà sacré avec son « sacré club ».
MONACO CHAMPION : LE JOUR DE GLOIRE EST ARRIVÉ

25 mai 2025, l’AS Monaco remporte la finale de l’EuroLeague. Un club français est au sommet de l’Europe, 33 ans après. La Roca Team l’a fait. C’est la délivrance, Limoges a enfin son successeur. Après avoir pris sa revanche contre l’Olympiakos en demi-finale, les Monégasques se sont hissés sur le toit de l’Europe.
Le capitaine Mike James est en larmes. Il touche enfin au graal, ce titre qui lui manquait tant, le seul élément qui lui fallait encore pour pleinement rentrer dans la conversation pour le Goat.
En parlant de Goat, Spanoulis rentre un peu plus encore dans l’histoire. Quatrième homme à remporter l’EuroLeague en tant que joueur et en tant que coach, il devient aussi le deuxième entraîneur de l’histoire à être champion pour sa première année (le premier : Zeljko Obradovic). Un parcours de folie, car, en plus, le Span a successivement défait ses deux exs pour arriver au sommet : l’Olympiakos en demi, et le Pana en finale. Juste trop fort.
En parlant d’Obradovic, Sasa tweet dans la foulée pour féliciter ses anciens joueurs. On apprécie la classe.
à lire sur le sujet : Monaco : Spanoulis-Papagiannis, un duo grec pour chasser les vieux démons du passé
Mais surtout : Okobo, Strazel, Tarpey, Jaiteh,… une nouvelle génération de frenchies est sacrée. Et à 22 ans, Matthew a donc définitivement terminé le jeu, après quatre titres de champion de France, une Coupe de France et désormais… l’EuroLeague.
Avec tout ça, on oublierait presque que Jordan Loyd devient le 14ème homme de l’histoire à réaliser le doublé NBA/EuroLeague, suite à son titre américain conquis avec les Raptors en 2019.
La fête est totale, après une saison d’EuroLeague record pour le basket français, le Final Four se termine en apothéose.
Alors, vous préférez quel scénario ?