Si la Roca Team aura l’honneur de prolonger sa saison jusqu’au Final Four, elle le doit en partie à ses deux prodiges grecs : son coach Vassilis Spanoulis, pour l’ensemble de son œuvre ; son pivot Georgios Papagiannis, pour son match 5 héroïque.
Quand il s’agit de basketball, les Grecs sont souvent dignes de confiance. Monaco le sait désormais plus que jamais. Pour la deuxième fois en seulement quatre ans d’histoire, le club de la Principauté s’invite au Final Four. Et dans l’ultime succès de mardi, deux forces Héllènes ont particulièrement porté le Rocher : Vassilis Spanoulis et Georgios Papagiannis.
Le premier, il est vrai, aurait pu coûter la victoire aux siens dans la série. Mais après les échecs tactiques des deux défaites à Barcelone, le Span a su revenir à ses fondamentaux pour le Game 5, et envoyer la Roca Team au Final Four, confirmant la métamorphose opérée sur cet effectif, en manque totale de repère après l’éviction de Sasa Obradovic.
Les fondamentaux en question : une défense remotivée, et surtout, une rotation plus élargie. Parmi les jokers ressortis du placard mardi, un certain Georgios Papagiannis.
PAPA CONNAISSAIT LA RECETTE…
Quand le Barça est devant dans le 4ème quart-temps, les vieux démons de la défaite contre le Fener, il y a un an sur ce même parquet, hantent toutes les têtes. Mais qui de mieux pour conjurer le sort, que l’un de ceux qui l’avait jeté ? Papagiannis, celui-là même qui volait le dernier ballon d’Elie Okobo lors de la prolongation du match 5 l’an passé, a montré la voie aux Monégasques, mardi soir. « C’est fou d’obtenir la qualification au Final Four dans la même salle », souriait d’ailleurs le géant, en clin d’œil à ses exploits passés.
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La tour grecque a été impériale pour ramener la Roca Team après chaque coups barcelonais. Avec ses 17 points, dont son 3/3 magique derrière l’arc, « Papa » a sorti la perf’ parfaite. *Quasi-parfaite. De tout le match, il n’aura manqué qu’un shoot : un floater à 90°, qui aurait pu donner 3 points d’avance avant la dernière possession. Le seul raté du soir pour lui, mais le public monégasque ne lui en voudra pas. L’échec de Punter dans la foulée laisse Gaston-Médecin au 7ème ciel.
Et les fans « Rouge et Blanc » ne s’y trompent pas. Pendant le tour d’honneur, c’est Georgios qui l’emporte à l’applaudimètre. Le pivot est arrêté tous les deux mètres par de nouveaux supporters pour recevoir des félicitations plus appuyées encore. Il est ce facteur X qui a envoyé la Roca Team dans le dernier carré, en témoigne son 21 d’éval, meilleur total du soir dans l’effectif monégasque.
LE PLAN ANTI-OLYMPIAKOS
Monaco retrouve donc le Final Four, avec en perspective de belles retrouvailles contre l’Olympiakos. Après l’échec il y a deux ans, et ce 3ème quart-temps cauchemardesque, il y aura d’autres démons du passé à chasser. Mais cette fois, la solution pourrait venir du coach, monsieur Vasilios Spanoulis, légende du club du Pirée. « Tout le monde sait ce que l’Olympiakos représente pour moi. Ce club ne quittera jamais mon cœur », nous a d’ailleurs raconté l’intéressé.
A ce Final Four, il retrouvera un club et une institution qu’il connait bien, certes, mais surtout un coach, Georgios Bartzokas, et un capitaine, Kostas Papanikolaou, qu’il connait sur le bout des doigts. Un avantage non négociable pour le club de la Principauté, qui arrivera donc mieux armé que jamais pour faire déjouer les Reds. Quand nous l’avons interrogé pour savoir si ses connaissances l’aideraient à manœuvrer son adversaire, le technicien nous a répondu très spontanément par l’affirmative. A voir ce qu’il nous dessinera sur sa tablette le jour J, pour surprendre ses compatriotes.
Car cette année, la Roca Team arrive déterminée au Final Four. Avec ses deux prodiges grecs, elle peut viser l’Olympe. En espérant que le troisième représentant de la filière hellène soit en forme à ce moment-là…